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Cyrille de la Morinerie / Crédit photo : FRANCK FIFE / AFP
À deux jours du choc de Ligue 1 OM-PSG, le gouvernement veut remettre de l'ordre dans les stades de foot en interdisant les propos ou les chants homophobes. Tous les acteurs du football se sont retrouvés jeudi place Beauvau. Le ministre de l'Intérieur promet plusieurs mesures. Les associations, elles, espèrent de réels changements.

Dès dimanche entre l’OM et le PSG, le match pourra être arrêté en cas de chant homophobes ou racistes et il sera perdu pour le club qui reçoit, révèle le ministre des Sports Gil Avérous. Mais arrêter les matchs est très compliqué. "Ce n’est pas la bonne solution", tempère le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau au micro de RMC.

"Le ministre a sorti les gros bras"

Il annonce la présence de policiers en civil dans les stades et souhaite des fouilles plus poussées à l’entrée des stades. Enfin, une billetterie nominative sera mise en place dès le 31 décembre 2024, d’abord pour les équipes du PSG de l’OM et de l’OL et ensuite pour l’ensemble des clubs de Ligue 1 et Ligue 2, explique Gil Avérous.

Yohan Lemaire, président de l’association Foot ensemble qui lutte contre l’homophobie dans le football, espère que ces annonces seront vraiment suivies d’effets. "Retailleau a sorti les gros bras et il fonce dans le tas. C'est l'idéal d'arrêter un match et régler le problème en deux minutes. Mais il faudra des résultats parce que cela fait dix ans qu'on en entend parler tous les ans", déplore-t-il.

La suspension de match n’est pas une mesure nouvelle et fait partie d’ailleurs du protocole de la FIFA. En 2019, les anciennes ministres des Sports Roxana Maracineanu puis Amélie Oudéa-Castéra avait fait cette demande aux instances du football français.