Quel est le point commun entre Tomas Martin Etcheverry, Nicolas Jarry, Francisco Cerundolo, Juan Pablo Varillas et Sebastian Ofner ? Ces cinq joueurs n'avaient jamais gagné le moindre match Porte d'Auteuil avant d'atteindre les huitièmes de finale cette année à Roland-Garros, dans une édition placée sous le signe de l'inattendu. Dix des seize premières têtes de série du tableau masculin ont été éliminées dès la première semaine du Grand Chelem parisien. Une telle hécatombe ne s'était plus produite à Paris depuis l'édition 2008, et s'explique en partie par les performances imprévues de joueurs moins connus.
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Tomas Martin Etcheverry
L'Argentin (49e) a déjà accroché deux Top 20 à son tableau de chasse depuis le début du tournoi : l'Australien Alex de Minaur (tête de série numéro 18) joueur mondial) au deuxième tour, puis le Croate Borna Coric (numéro 15) au troisième. Le joueur longiligne (1,95 m) franchit les paliers progressivement cette saison. Il avait gagné son premier match en Majeur en début d'année à l'Open d'Australie.
Mais c'est la terre battue que l'homme de 23 ans préfère. "Je suis né sur la terre battue, affirme-t-il. En Argentine, on joue toujours sur cette surface, j'y joue beaucoup de tournois. Je me sens très à l'aise." Son parcours pourrait se poursuivre puisqu'il affronte un adversaire à sa portée, Yoshihito Nishioka (33e), lundi pour une place en quarts de finale.
Nicolas Jarry
Le Chilien, 35e mondial, a dû notamment se défaire de l'Américain Tommy Paul (numéro 16) pour en arriver là. Avant cela, il était parvenu à passer un tour dans les trois autres Majeurs, à une reprise. Jarry (27 ans, 1,98 m) a depuis l'impression d'avoir passer un cap mentalement : "Après toutes ces années, me voilà enfin en deuxième semaine. J'ai travaillé de différentes façons sur moi-même avec un psychologue, pour m'analyser davantage, en écrivant."
C'est incontestablement un spécialiste de la terre battue, comme en témoigne son "classement" sur cette surface depuis le début de la saison : 8e mondial, avec seize victoires pour six défaites. Le Norvégien Casper Ruud, finaliste de la dernière édition, se dresse désormais face à lui en huitième lundi.
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Francisco Cerundolo
De tous ces joueurs aux performances inopinées, l'Argentin est peut-être le meilleur. Il est en tout cas celui qui connaît la plus forte progression cette saison, à 24 ans. Il a atteint le troisième tour de l'Open d'Australie en début d'année, puis les demies au Masters 1000 de Rome et la finale de l'ATP 250 de Strasbourg.
Cerundolo a battu trois membres du Top 10 ces dernières semaines, dont l'Américain Taylor Fritz (numéro 9) samedi sur l'ocre parisienne. "Je ne me sens pas encore Top 10 parce que je ne fais même pas partie du Top 20, tempère-t-il. Mais j'y travaille, je crois que je me rapproche, il faut que je continue à avancer, gagner, m'améliorer." Après avoir intégré le Top 100 il y a un peu plus d'un an, il est désormais 23e.
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Sebastian Ofner
Un troisième tour à Wimbledon en 2017, puis plus rien. L'Autrichien avait complètement disparu des radars dans les Majeurs avant cette édition de Roland-Garros, où il est sorti des qualifications avant de battre, entre autres, l'Italien Fabio Fognini lors d'un marathon de cinq sets 5-7, 6-3, 7-5, 1-6, 6-4.
À 27 ans, le 118e mondial s'offre le plus beau parcours de sa carrière en Grand Chelem mais affronte ce dimanche le Grec Stefanos Tsitsipas (numéro 5), finaliste en Australie cette année et à Roland-Garros il y a deux ans.
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Juan Pablo Varillas
L'aventure s'est arrêtée en toute logique en huitième de finale pour le Péruvien de 27 ans face à Novak Djokovic, qui l'a sorti sans ménagement dimanche sur le Central en trois sets 6-3, 6-2, 6-2 en moins de deux heures. Le 94e joueur au classement ATP avait auparavant livré trois combats en cinq manches, remontant notamment au deuxième tour un handicap de deux sets face à l'Espagnol Roberto Bautista (numéro 19) 1-6, 4-6, 6-3, 6-1, 6-1 avant d'éliminer le Polonais Hubert Hurkacz (numéro 13) 6-2 au cinquième set vendredi.
Varillas se rend bien compte de la portée de son aventure, rare pour un joueur de son pays: "C'est génial pour mon pays. Il n'y a pas beaucoup de joueurs professionnels. Ce n'est pas vraiment une option là-bas." Il espère être un "exemple pour les enfants". "Si l'on travaille, si l'on reste discipliné, si l'on croit en soi, c'est possible de devenir professionnel", leur dit-il.