Comment aurait-il pu perdre ce match ? Chez lui, à Paris, sur "son" court central devant 15.000 spectateurs tout acquis à sa cause malgré l'heure, malgré le froid. Pour la première fois depuis longtemps à Roland-Garros, Rafael Nadal n'était pas le favori. On le disait sur le déclin, diminué par ses douleurs au pied, émoussé après un premier match marathon face à Félix Auger-Aliassime.
Nadal ne vacille pas
La tournée d'adieu de l'Espagnol était déjà évoquée mais mardi soir, il a une nouvelle fois mis tout le monde d'accord, y compris Cédric Pioline, le consultant d'Europe 1, la radio officielle des Internationaux de France. "Il m'a fait mentir, je ne pensais pas qu'il avait les moyens physiques de tenir le rythme contre Djokovic, il nous a montré qu'il les avait", avoue l'ex-tennisman.
Dire que Novak Djokovic n’avait pas perdu le moindre set depuis le début du tournoi. Le Serbe, étonnamment crispé et brouillon de bout en bout, a été comme rattrapé par l’immense enjeu. Il n’a jamais trouvé la formule pour déboulonner l’homme qui possède déjà sa propre statue à Roland-Garros.
Il n’a vraiment dominé qu’en fin de deuxième set, remporté 6-4 alors que Rafael Nadal menait 3-0. On se disait alors que c’était un tournant, que la logique allait finir par prévaloir sauf que c'est tout le contraire qui s’est produit. Avec Rafael Nadal sur le court Philippe-Chatrier, même à 1h15 du matin, il ne faut jamais tirer de conclusion définitive.