Des joueurs face-à-face, séparés par un filet. Des raquettes, une balle et un arbitre. Des concepts simples pour évoquer le tennis, un jeu qui possède toutefois un système de points pas si évident à comprendre... Radio officielle de Roland-Garros, Europe 1 se demande pourquoi le score se décompte en 15, 30, 40 et jeu. En réalité, il faut remonter aux origines du jeu de paume pour comprendre ce système pour le moins tarabiscoté.
>> LIRE AUSSI - Entre jeu de paume, banqueroute et trahison : d'où vient l'expression "faire faux bond" ?
Dans cet ancêtre français du tennis, popularisé par Henri IV, chaque moitié de terrain était divisée en trois parties, numérotée 15, 30 et 45.
Un système qui n'a jamais été remis en question
À chaque point gagné, le serveur avait le droit de s’avancer de 15 pieds vers le filet, c'est-à-dire environ cinq mètres, pour lui rendre la tâche plus facile. La logique aurait voulu que la suite soit 30, et ensuite 45, mais on a estimé que s’avancer de 45 pieds rapprochait trop le serveur du filet. On a donc reculé la ligne à 40 pieds pour arriver au désormais 15, 30 et 40. C'est ce système qui a été repris par le major gallois Walter Clopton Windfield quand il a breveté le tennis en 1874.
La manière de compter les points lorsqu'il y a une égalité remonte également au jeu de paume. Effectivement, quand les deux adversaires étaient à 40 partout, l'arbitre disait en vieux français "À deus !", ce qui voulait dire qu’il fallait remporter deux points consécutifs pour gagner le jeu. Pour les Anglais, c'est devenu "deuce" et pour les Français, "égalité". Malgré son étrangeté, ce système n’a jamais été remis en question jusqu’à aujourd’hui.