Déjà privé quelques heures plus tôt, en raison d'une suspension, du match des Bleus contre le Japon dans sa ville de Toulouse, le demi de mêlée Antoine Dupont a connu en soirée une autre frustration. Son nom n'est pas sorti de l'enveloppe lors de la cérémonie des World Rugby Awards, l'équivalent rugbystique du Ballon d'or, organisée pour la première fois depuis trois ans en "présentiel", à Monaco.
À défaut d'élargir sa collection de distinctions personnelles, déjà copieusement remplie pour un joueur de seulement 26 ans, Dupont se consolera avec sa présence dans l'équipe-type de l'année en compagnie de son compatriote et ami Grégory Alldritt. Le troisième ligne de La Rochelle n'avait lui pas été nommé pour le titre suprême malgré une année ponctuée d'un Grand Chelem dans le Tournoi des six nations avec la France et d'un titre de champion d'Europe en club.
Van der Flier primé
Une première étoile continentale décrochée en finale par le Stade rochelais aux dépens de la province irlandaise du Leinster (24-21), où évolue justement van der Flier. Le troisième ligne aile de 29 ans est le troisième joueur irlandais à être désigné meilleur joueur du monde après le talonneur Keith Wood (2001) et le demi d'ouverture Johnny Sexton (2018).
Ce dernier faisait encore partie cette année, à 37 ans, des quatre joueurs sélectionnés aux côtés de son compatriote lauréat, de Dupont et du trois-quarts centre sud-africain Lukhanyo Am.
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Demant meilleure joueuse
Le jury, composé d'anciens joueurs et joueuses internationaux, a couronné à travers van der Flier une année pleine pour l'Irlande, première nation du classement mondial, qui place quatre de ses hommes dans l'équipe-type. Le XV du Trèfle a remporté neuf de ses onze matches en 2022, ne s'inclinant qu'en France (30-24) dans le Tournoi et lors du premier test de sa tournée victorieuse historique en Nouvelle-Zélande (42-19).
Côté féminin, le palmarès de ces World Rubgy Awards 2022 fait logiquement la part belle à la Nouvelle-Zélande, récemment sacrée championne du monde à domicile, au terme d'une superbe finale contre l'Angleterre (34-31), alors qu'elle semblait en perte de vitesse un an plus tôt. Le titre de meilleure joueuse du monde a été attribué à l'ouvreuse Ruahei Demant, celui de révélation féminine à sa coéquipière Ruby Tui et celui d'entraîneur de l'année à leur sélectionneur Wayne Smith.