Condamné pour "corruption passive", "trafic d’influence", "prise illégale d’intérêts", "abus de biens sociaux" et "recel d’abus de biens sociaux" par le tribunal correctionnel de Paris, Bernard Laporte se retrouve dans une situation de plus en plus inconfortable. Les clubs professionnels sont en train de le lâcher. Réunis en urgence mardi, la majorité d’entre eux a demandé de nouvelles élections fédérales pour "ramener l’apaisement au sein du rugby français". Auparavant, c’est la ministre des Sports qui avait réclamé un nouveau scrutin et même si Amélie Oudéa-Castéra ne peut contraindre Bernard Laporte à démissionner, la pression politique s’accentue.
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Laporte conserve des soutiens
À l’international, il a d’ailleurs dû quitter la vice-présidence de World Rugby, l’instance qui gère le rugby mondial et qu’il se serait bien vu diriger à moyen terme. Les Anglo-Saxons s’inquiètent des conséquences de sa condamnation sur l’image du ballon ovale. Car l’an prochain, tous les regards seront tournés vers la France qui accueillera la coupe du monde. Le natif de Rodez conserve toutefois des soutiens. La fédération fait bloc derrière lui, rappelant qu’il "demeure présumé innocent en l’attente du jugement de la cour d’appel". Et une partie des clubs amateurs lui est encore favorable. Des clubs qui ont théoriquement le pouvoir de convoquer une assemblée générale extraordinaire et de voter une motion de dissolution.