La Nouvelle-Zélande a conclu par un feu d'artifice le Rugby Championship qu'elle était déjà assurée de gagner, vainqueur de l'Afrique du Sud (57-15) neuf essais à zéro, égalant au passage le record de 17 succès internationaux consécutifs, samedi à Durban. Ces All Blacks rejoignent ainsi leurs aînés de 1969 et 2014, ainsi que les Springboks de 1998, au panthéon des sélections les plus victorieuses. Ils tenteront de les dépasser le 22 octobre contre l'Australie.
Les All Blacks creusent l'écart. Lors de sa dernière défaite, le 8 août 2015 à Sydney, la Nouvelle-Zélande avait abandonné le trophée de la meilleure nation de l'hémisphère sud à ses éternels rivaux Wallabies. Une Coupe du monde et 17 victoires plus tard, le débat n'a même plus lieu d'être. Sur cette série, l'écart moyen entre les doubles champions du monde en titre et leurs adversaires est de 27,7 points : un gouffre. A Durban, l'Afrique du Sud, dauphin des All Blacks avant la rencontre, a fait de la résistance pendant quarante minutes, avec des intentions de jeu minimalistes mais une défense de fer. Mais la défense sud-africaine s'est liquéfiée devant l'incessant jeu de passes des Néo-Zélandais, à peine perturbés par l'absence du demi de mêlée habituel, Aaron Smith, écarté pour s'être rendu aux toilettes avec une jeune femme dans un aéroport.
Des records en série. Grâce à cette large victoire, les All Blacks empochent au passage leur sixième bonus offensif en six rencontres. Et comme un record en appelle un autre, la Nouvelle-Zélande a établi la nouvelle marque de son plus large succès en Afrique du Sud (précédent record : 52-16, en 2003). Les All Blacks auront balayé du revers de la main les incertitudes nées de la retraite des tauliers Dan Carter et Richie McCaw dans la foulée du Mondial victorieux. Désormais, les Néo-Zélandais vont tenter de s'imposer dans l’hémisphère nord.