Ils n'ont plus gagné contre les All Blacks depuis maintenant 12 ans. La dernière victoire en date de nos Bleus face à la Nouvelle-Zélande remonte au 12 juin 2009. C'était à Dunedin, dans la région d'Otago. Samedi soir, les deux équipes se retrouvent comme pour une préparation au match d'ouverture de la Coupe du monde, qui aura lieu en France en 2023. Pour ce test-match d'automne, le sélectionneur Fabien Galthié a misé sur la densité physique et a opéré quelques changements par rapports aux deux matches précédents face à l'Argentine et la Géorgie.
Pas une simple équipe de rugby
Car pour battre des All Blacks quasi-invincibles - bien qu'ils restent sur une défaite face à l'Irlande samedi dernier - rien ne doit être laissé au hasard. Jean-Pierre Elissalde le sait bien. A la différence de son fils Jean-Baptiste, lui-aussi ancien demi de mêlée international, il n'a jamais vaincu la Nouvelle-Zélande. Pour autant, il garde de ces rencontres un souvenir ému. "Il y a de l'admiration parce que depuis 120 ans, cette petite île arrive à gagner face à tous les grands pays et aux grandes forces", a-t-il affirmé.
"Quand on rencontre les Blacks, on ne rencontre pas qu'une équipe de rugby, on rencontre une histoire, une religion, une identité... C'est très riche. Et pourtant, on devrait se dire que ce ne sont que 15 bonhommes qui en rencontrent 15 autres", a jugé Jean-Pierre Elissalde sur Europe Midi. "Mais aujourd'hui, les joueurs sont là pour gagner et il doit y avoir une approche beaucoup plus technicotactique qu'affective."
"C'est magique"
Justement, les Bleus ne devront pas se laisser impressionner samedi soir. Avec 25 ans et 18 sélections en moyenne, certains joueurs du XV de départ aligné par Fabien Galthié n’ont jamais rencontré les All Blacks de leur vie. C'est le cas du jeune deuxième-ligne du Stade Toulousain, Thibaud Flament. Il a étrenné le maillot bleu lors de cette tournée d'automne, qui se termine en apothéose avec cette rencontre contre les Néo-Zélandais. "Comme jeune joueur au début de sa carrière, c'est intéressant de pouvoir se confronter à eux et d'en tirer des leçons", explique celui qui débutera sur le banc.
L’ouvreur titulaire face aux All Blacks, Romain Ntamack, est également impatient. "Avoir la chance de jouer un match contre eux en France, c'est magique", explique le Toulousain. Tous sont unanimes, même le manageur de cette équipe de France, lui-même ancien international. "Rencontrer la Nouvelle-Zélande, c'est incontestablement rouvrir les livres d'histoire, écouter les témoignages de diverses générations... Ça donne un relief particulier", assure Raphaël Ibanez, qui s'interroge malgré tout. "Est-ce que c'est vraiment significatif pour les joueurs qui vont affronter les Blacks samedi soir ?"
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Toujours est-il que les Bleus n’ont plus joué contre la Nouvelle-Zélande depuis une tournée catastrophe en juin 2018. Samedi soir, 79.000 spectateurs sont attendus au Stade de France pour assister à ces retrouvailles. La Fédération française de rugby (FFR) conseille d'ailleurs aux spectateurs de se rendre sur place bien avant l'heure du coup d'envoi, afin d'anticiper les contrôles des pass sanitaires.