La bataille est engagée entre Michel Platini et Sepp Blatter, autrefois amis. Le président de l'UEFA a demandé jeudi à Joseph Blatter, président de la Fifa, de démissionner. L'ancien numéro 10 l'a affirmé lors d'une réunion des présidents de Confédérations à la veille de l'élection présidentielle à la Fifa, à Zurich. "Je lui ai demandé de démissionner, assez c'est assez. Sepp Blatter m'a écouté, mais il m'a dit 'c'est trop tard' ", a expliqué à la presse Platini. Le président sortant de la Fifa, qui brigue un cinquième mandant, a refusé de quitter son poste.
Platini roule pour le prince Ali. L'ex-star de la Juventus Turin, qui s'est dit "écœuré" par les soupçons de corruption à la Fifa, a estimé que "changer de président était la seule façon de changer la Fifa". L'ancien numéro 10 des Bleus a ainsi appelé "à voter pour le prince Ali", seul candidat contre Blatter à l'élection du président de la Fifa, qui aura lieu vendredi. Michel Platini a également assuré qu'une "très grande majorité des fédération européennes va voter Ali".
Blatter "peut être battu". Sepp Blatter, à la tête de l'institution qui régit le foot international depuis 1998, part largement favori à sa propre succession. Michel Platini, qui l'avait aidé à remporter l'élection en 1998, estime toutefois que le Suisse "peut être battu". "Avant les évènements de cette semaine, peut-être pas, mais maintenant avec ce qui s'est passé, je pense que Blatter peut être battu", a affirmé le président de l'UEFA.
Double séisme à la Fifa. L'institution internationale est dans l’œil du cyclone. Mercredi, la police suisse a arrêté sept responsables soupçonnés de corruption, à la demande de la justice américaine. Au total, neuf élus actuels ou passés et cinq partenaires de la Fifa ont été inculpés de corruption, racket et blanchiment à New York. Ils sont accusés d'avoir reçu ou distribué plus de 150 millions de dollars depuis 1991 pour les droits de diffusion de tournois internationaux. Dans une procédure distincte, le parquet suisse a également perquisitionné le siège zurichois de l'instance internationale dans le cadre d'une enquête sur les conditions d'attribution des Mondiaux 2018 en Russie et 2022 au Qatar.