Alexis Pinturault se lance, à 32 ans, dans un nouveau défi. 1:25
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avec AFP / Crédit photo : SEAN M. HAFFEY / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP , modifié à
À 32 ans, le skieur de Courchevel se lance un nouveau projet : disputer toutes les descentes et abandonner le slalom. La première étape a lieu ce week-end à Beaver Creek aux États-Unis, où tous les spécialistes de vitesse sont réunis. "Une descente technique, très belle, un peu sous-estimée en termes de renommée", assure l'intéressé.

Après l'annulation des épreuves de Zermatt-Cervinia (Suisse/Italie), les spécialistes de vitesse, parmi lesquels le Français Alexis Pinturault, un nouvel adepte, débutent leur saison à Beaver Creek aux États-Unis de vendredi à dimanche. La Coupe du monde masculine de ski alpin a péniblement commencé il y a deux semaines à Gurgl en Autriche avec un slalom remporté par l'Autrichien Manuel Feller, après les annulations du slalom géant d'ouverture à Sölden (Autriche) fin octobre, puis des épreuves de Zermatt/Cervinia début novembre en raison de la météo.

Les fauves doivent être lâchés à partir de vendredi dans le Colorado sur la piste "Birds of prey". Le génie suisse du ski Marco Odermatt, écrasant vainqueur du classement général au printemps, doit tailler ses premières courbes de l'hiver. Le champion du monde de la descente fait évidemment partie des favoris pour les deux descentes et le super-G. Mais le crack du Nidwald n'a pas encore remporté de descente sur le circuit Coupe du monde, à cause notamment du Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, vainqueur des quatre dernières courses à Beaver Creek, dont deux devant Odermatt l'an passé.

Les "classiques" les plus réputées du circuit

Le Français Alexis Pinturault n'est pas attendu sur le podium des deux descentes, mais le skieur de Courchevel lance dans les Rocheuses, à 32 ans, son nouveau projet : il va désormais disputer toutes les descentes et abandonner le slalom. Pinturault a usé ses skis de vitesse dans la station voisine de Copper Mountain depuis le 10 novembre, lui qui avait de toute façon décidé de faire l'impasse sur Zermatt-Cervinia. "On a pu en profiter, cinq jours de descente, cinq jours de super-G, pas mal de kilomètres, c'était bien, de la qualité dans de super conditions", a-t-il indiqué à l'AFP.

"J'ai fait des progrès, oui, mais c'était facile d'en faire. Il faut désormais que j'arrive à les mettre en place sur les pistes de compétition", a noté le numéro 1 mondial 2021. Polyvalent depuis ses débuts en 2009, "Pintu" a déjà disputé neuf descentes de Coupe du monde, souvent pour prendre des repères pour le super-G qu'il affectionne (double médaillé de bronze mondial). Mais jamais avec l'objectif, à terme, de s'imposer dans une sixième discipline différente, celle qui propose les "classiques" les plus réputées du circuit (Kitzbühel, Wengen, Bormio).

"Un top 20, ce serait bien" 

Il avait notamment disputé une descente à Beaver Creek l'hiver dernier, mais était "limité, par manque d'entraînement, je n'étais pas à l'aise sur mes skis". "Beaver Creek est une descente technique, très belle, un peu sous-estimée en termes de renommée. On peut s'y faire plaisir, pousser les courbes et on s'y fait moins peur qu'à Bormio ou à Kitzbühel", relève-t-il. "Une descente réussie pour moi, ce serait de marquer des points (parmi les 30 premiers), disons un top 20, ce serait bien."

Pinturault est accompagné depuis le printemps par deux nouveaux entraîneurs : l'Autrichien Martin Sprenger, coach pendant huit ans auprès de ses meilleurs compatriotes en vitesse, et un ancien coéquipier des jeunes années de Pinturault, Maxime Tissot. "Martin a apporté son œil, son expertise, mais aussi son expérience sur la sécurité et son réseau de relations avec les stations, qui aide pour les créneaux d'entraînement. Il m'a certainement permis de progresser plus rapidement", note le Français. Malgré son statut, Pinturault, sans références ni points en descente, se retrouve en concurrence avec quatre autres français pour trois places au départ vendredi, en plus des cinq coéquipiers sélectionnés d'office. Mardi, il a signé le neuvième temps de l'entraînement officiel, et tient la corde pour une sélection.