Le Service national universel (SNU), découpé en deux phases, propose aux adolescents de participer à un "séjour de cohésion" gratuit de 12 jours, en dehors des heures de cours. Par ailleurs, une phase ultérieure est dédiée à l'engagement avec une mission courte d'intérêt général ou un service civique de plusieurs mois. En revanche, ce service pourrait être amené à évoluer par la suite comme le confirme Prisca Thévenot, secrétaire d'État en charge du SNU et invitée de la Grande interview Europe 1-CNews ce vendredi. Le service "est déjà en train d'évoluer", assure-t-elle au micro de Romain Desarbres.
Défendre un État de droit
Pour l'ancienne porte-parole de Renaissance, il est important de continuer à défendre notre État de droit. Cependant, pour ce faire, il ne faut pas "oublier que nous sommes dans une nation de devoir". "Le sens du devoir, il n'est pas inné, il s'apprend, il se développe, il s'entretient. Et oui, le Service national universel permet cela. Nous devons nous rappeler que nous avons un destin commun, peu importe d'où l'on vient, où on habite, qui l'on est. Nous avons ce sujet de faire en commun et d'avoir cette capacité de regarder dans la même direction", souligne Prisca Thévenot.
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Et, selon elle, cela se fait autour d'activités, notamment la phase 1 du SNU. Celle-ci représente le devoir mémoriel, cette capacité à avoir des activités pour apprendre le rapport de l'autorité, mais permet aussi l'apprentissage des gestes de premiers secours. "Voilà ce qu'apporte le Service national universel, qui était jusque-là sur la base du volontariat, hors temps scolaire. Et, à partir de l'année 2024, il va rester sur la base du volontariat, mais cette fois-ci sur le temps scolaire", assure-t-elle au micro de Romain Desarbres.
Mais, concrètement, faut-il rendre le SNU obligatoire ? "Ne tournons pas autour du pot, je vous le dis de façon très claire. Je souhaite, en tant que secrétaire d'État à la Jeunesse et au SNU, que ce Service national universel devienne un passage républicain pour chaque jeune de notre nation. Donc oui, je souhaite qu'il soit généralisé", admet Prisca Thévenot. En revanche, elle précise tout de même que cette décision ne lui appartient pas. "J'ai toujours été très respectueuse des responsabilités des uns et des autres. Cette décision appartient au président de la République", note-t-elle. Mais si le chef de l'État le souhaite, Prisca Thévenot se tient à disposition pour aller en débattre devant le Parlement.