Gaël Monfils, 140e mondial, a remporté dimanche le tournoi ATP 250 de Stockholm pour la deuxième fois de sa carrière en battant en finale 4-6, 7-6 (8/6), 6-3 le Russe Pavel Kotov, 109e et issu des qualifications. Le Français, qui tente à 37 ans un retour au plus haut niveau après des blessures à un pied et à un poignet ayant empoisonné une grosse partie de sa saison, s'offre un 12e titre sur le circuit, qui devrait lui permettre de réintégrer le top 100 à une semaine du Masters 1000 de Paris-Bercy.
Let's party like it's 2️⃣0️⃣1️⃣1️⃣!
— ATP Tour (@atptour) October 22, 2023
12 years on an evergreen @Gael_Monfils is champion in Stockholm once again@sthlm_open | #bnpparibasnordicopenpic.twitter.com/yvIMGhwwMd
"Pavel m'a poussé dans mes retranchements jusqu'au bout, j'ai tellement couru", a soufflé Monfils, tout sourire sur le court, après être allé embrasser son épouse, la joueuse ukrainienne Elina Svitolina, et sa mère. Son adversaire de 13 ans son cadet, 109e mondial et issu des qualifications, pourra en effet nourrir des regrets d'être passé près de la victoire, lui qui fut à deux points du match à 6-6 dans le jeu décisif du deuxième set.
Monfils récompensé par sa combativité
Mais à ce moment crucial, l'expérience du Parisien, qui a disputé au moins une finale par saison depuis 2005 - seuls Rafael Nadal et Jimmy Connors ont réussi pareil accomplissement lors de 19 années consécutives -, a prévalu. Monfils, resserrant son jeu à point nommé après avoir longtemps subi la puissance adverse dans les échanges, a été récompensé par sa combativité, après avoir longtemps paru emprunté physiquement. Deux jeux plus tôt, il avait notamment réussi à effacer trois balles de break susceptibles de mettre Kotov sur une voie royale.
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"J'ai continué à y croire et finalement ça a fonctionné", a dit le Parisien. Et c'est finalement Kotov, soudainement bien loin d'afficher la même détermination qu'en début de match, engagé pied au plancher sans être intimidé par l'enjeu, qui a sérieusement accusé le coup. Car Monfils, enfin lancé dans sa finale, la 34e de sa carrière, est parvenu à breaker à deux reprises dans le troisième set.
L'épilogue heureux d'une semaine éprouvante
Définitivement requinqué, renvoyant tout en défense malgré les allers-retours en fond de court, subtil dans sa façon d'alterner ses coups et enfin capable d'imprimer son rythme, il n'a jamais tremblé pour conserver cet avantage jusqu'au bout. Même quand Kotov, dans un baroud d'honneur, a réussi à lui chiper le service pour revenir à 5-3. En vain, car "La Monf'" s'est aussitôt repris pour finir le travail. Favori logique au départ face à cet adversaire quasi-inconnu, le Français peut se féliciter de ne pas avoir flanché au cours de ce match piège, le cinquième consécutif d'une semaine qui a fini somme toute par être un peu éprouvante.