Vingt-huit ans que l'on n'avait pas vu ça. Pour la première fois depuis 1980, aucun joueur français n'a atteint les quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem cette année. Cela remonte un peu plus loin encore que le dernier titre d'un Tricolore en Majeur, avec Yannick Noah, à Roland-Garros, en 1983. Devant cet état de fait, le capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis, qui dispute sa dernière campagne cette année, a reconnu mardi lors d'une conférence téléphonique qu'il discutait de cette absence au plus haut niveau avec le nouveau directeur technique national, Pierre Cherret. Mais sans pour autant annoncer d'engagement pour l'avenir.
"Chaque chose en son temps". "Je suis en contact constant avec Pierre Cherret", a expliqué Yannick Noah, en marge de la présentation de l'équipe de France qui affrontera en demi-finales l'Espagne de Rafael Nadal, à Villeneuve d'Ascq, du 14 au 16 septembre. "Encore une fois, chaque chose en son temps, je suis sur cette rencontre, il s'agit de terminer la saison, en espérant que ce soit en finale (du 23 au 25 novembre), après, la suite, on verra, mais c'est vrai qu'on échange beaucoup, beaucoup, parce qu'on est dans une période assez critique."
"Le dernier match de Lucas (Pouille) a été intéressant". Faisant le diagnostic du dernier US Open, Yannick Noah a souligné que "l'été avait été très difficile pour la plupart des joueurs (français)". Le capitaine a relevé néanmoins quelques motifs d'espoir, notamment chez deux des joueurs sélectionnés pour la demi-finale face à l'Espagne, Lucas Pouille et Richard Gasquet. "Pour ce qui est de Lucas, il a eu un début de saison difficile, mais j'ai le sentiment que là, il est en train de remonter la pente", a commenté le capitaine des Bleus. "Son dernier match (face au Portugais Joao Sousa), quand bien même il l'a perdu, il était intéressant, par rapport à ce que j'ai pu voir pendant l'été. Richard, ça dépend de son état physique, et là, on a la possibilité de le mettre bien physiquement (avant la demi-finale)."
Peut-on imaginer Yannick Noah, à l'issue de son capitanat, continuer à jouer les "motivateurs", et pourquoi par les réformateurs, du tennis français pour l'aider à retrouver les sommets ? Il est encore trop tôt pour y répondre mais son expérience, en tant que joueur puis de capitaine, reste précieuse et le tennis français aurait sans doute tort de s'en priver.