Après trois jours d'audience début février, la juridiction sportive a estimé que le contrôle positif de l'ex-numéro 1 mondiale venait d'un "supplément contaminé", et que les anomalies de son passeport biologique ne suffisaient pas à prouver une conduite dopante, selon un communiqué. Le TAS a donc désavoué l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (ITIA), qui avait sanctionné Simona Halep le 22 septembre 2023, et réclamait dans cette procédure arbitrale "une période de suspension allant de quatre à six ans" contre la double lauréate en Grand Chelem.
Une carrière en suspens depuis le 7 octobre 2022
La juridiction de Lausanne promet de préciser "dès que possible" les conséquences pratiques de sa décision, soit une suspension allant du 7 octobre 2022 au 6 juillet 2023 — déjà purgée avant même que Simona Halep fasse appel — et l'annulation de tous ses résultats entre le 29 août 2022 et le 7 octobre 2022.
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La carrière de Halep est en suspens depuis le 7 octobre 2022, date du début de sa suspension provisoire après un contrôle mené à l'US Open 2022, positif au roxadustat, une molécule qui stimule la production de globules rouges et qui est classée parmi les EPO dans la réglementation de l'Agence mondiale antidopage (AMA).
Certaines "irrégularités" dans les données
L'ex numéro un mondiale a ensuite été rattrapée au printemps 2023 par une deuxième affaire, cette fois des "irrégularités" dans les données de son passeport biologique, outil de suivi de long terme des sportifs de haut niveau.
Statuant en première instance, l'ITIA avait "admis l'argument de la prise d'un complément alimentaire contaminé avancé par Halep", mais "déterminé que la concentration de roxadustat trouvé dans l'échantillon positif ne pouvait pas résulter de la quantité ingérée par la joueuse" — un raisonnement invalidé mardi par le TAS.
Concernant le passeport biologique de Halep, le TAS a intégré à son raisonnement "les résultats d'un échantillon de sang privé fourni par Mme Halep le 9 septembre 2022, dans le contexte d'une opération chirurgicale" et alors qu'elle avait renoncé à toute compétition pour le reste de l'année, jugeant que ces éléments rendaient peu plausibles "les scénarios de dopage avancés par l'ITIA".