Les cris de singe adressés au capitaine amiénois Prince Gouano, vendredi soir lors du match de Ligue 1 entre Dijon et Amiens (0-0), ont été unanimement condamnés. Lilian Thuram, interrogé samedi sur Europe 1, a tenu à féliciter l’arbitre et les deux équipes d’avoir interrompu la rencontre, quelques instants après les faits. "Il faut féliciter l’arbitre et les deux équipes d’avoir pris conscience qu’il faut s’arrêter pendant un moment, et réfléchir ensemble. Surtout, il faut dire en tant que sportif, et en tant que société, que nous ne pouvons pas cautionner ces actes", a commenté le champion du monde 98.
"C’est très important. Arrêter, ça veut dire signifier qu’il y a quelque chose qui n’est pas dans l’esprit du football. Quand vous regardez les matches, notamment en Italie, les présidents et les arbitres font comme s’ils n’avaient pas entendu", a poursuivi l’ancien défenseur de l’équipe de France.
Le match interrompu plusieurs minutes, avant de reprendre. Vendredi soir, après 77 minutes de jeu, Prince Gouano a commencé à quitter le terrain en lançant vers son banc de touche : "C'est fini on ne joue plus, je ramène mes coéquipiers, on rentre dans le vestiaire". Les joueurs se sont alors arrêtés de jouer et certains, dont Prince Gouano, sont allés parler aux supporters dijonnais avant de revenir sur le terrain.
A l'issue de plusieurs minutes de flottement et une discussion entre les entraîneurs des deux équipes, Antoine Kombouaré et Christophe Pélissier avec l'arbitre du match Karim Abed, ce dernier a demandé au speaker du stade : "Faites bien passer le message, si ça reproduit on arrête". "On est au XXIe siècle, c'est inadmissible. C'est pourquoi j'ai voulu marquer le coup en demandant d'arrêter le match. On est tous égaux, on est tous des êtres humains", a déclaré Prince Gouano au micro de beIN Sports dès la fin du match.