On dit souvent que le Tour peut se perdre tous les jours. En revanche, il y a des jours bien spécifiques où il peut se gagner. Arrivées au sommet, dénivelés dantesques, parcours piégeux : Europe 1 vous fait un petit rappel* des cinq étapes à ne pas manquer. Pour les coureurs, comme pour les auditeurs et les téléspectateurs…
Jeudi 11 juillet, 6ème étape, Mulhouse-La Planche des Belles Filles : un classique moderne
La Planche des Belles Filles, encore ? Et oui ! Mais qui s'en plaindra ? Ce sera la quatrième fois en huit éditions que le Tour va arriver au sommet de la célèbre montée vosgienne, empruntée pour la première fois en 2012. Et cette année, il y aura un petit bonus, un kilomètre supplémentaire, la route qu'empruntait habituellement la caravane pour faire demi-tour, un kilomètre à 9,5% de moyenne, avec des pointes à… 20% ! Cette Planche des Belles Filles n'est l'apanage que des grands garçons : Christopher Froome, quadruple vainqueur de l'épreuve, s'y est imposé lors du premier passage, Vincenzo Nibali lui a succédé au palmarès en 2014, gagnant le Tour dans la foulée, avant que son compatriote italien Fabio Aru, vainqueur du Tour d'Espagne 2015, ne lui emboîte le pas en 2017. Cette Planche, longue de 7 km à 8,7%, est d'autant plus attendue qu'elle constituera la première arrivée au sommet du Tour, à l'issue d'une étape qui comptera également les ascensions du Grand Ballon et du Ballon d'Alsace. Copieux !
Samedi 20 juillet, 14ème étape, Tarbes-Tourmalet : un géant à l'arrivée
Le Tourmalet, le grand classique du Tour ! Le mythique col pyrénéen sera franchi pour la 83ème fois - un record - et pour la cinquième fois en six éditions. Mais, cerise sur le gâteau cet été, l'arrivée de l'étape sera jugée à son sommet, ce qui n'est arrivé qu'une seule fois dans l'histoire, en 2010, le Luxembourgeois Andy Schleck s'y imposant devant l'Espagnol Alberto Contador dans un "sprint" à deux. La longue ascension (19,7 km à 7,4% de moyenne) est programmée à l'issue d'une étape courte (117 km) - une nouvelle mode (plutôt bienvenue), une étape qui compte également à son menu le col du Soulor.
Dimanche 21 juillet, 15ème étape, Limoux-Foix Prat d'Albis : de l'inédit pour terminer
Le week-end pyrénéen du Tour se poursuivra le dimanche avec une étape à la longueur plus traditionnelle (185 km), mais au décor spectaculaire autour des châteaux cathares, dont celui de Foix bien sûr. Les coureurs devront escalader le col de Montségur, le port de Lers, le mur de Péguère (9,3 km à 7,9%, mais avec des pics à 16 ou 18% dans son final, final qu'avait su apprivoiser Warren Barguil, vainqueur à Foix en 2017), avant de se diriger vers Prat d'Albis, qui va accueillir une arrivée du Tour pour la première fois. Un peu plus roulant (11,8 km à 6,9%), ce col devrait néanmoins sourire à un costaud, qui pourra tout donner puisque le peloton observera le lundi sa deuxième journée de repos.
Vendredi 26 juillet, 19ème étape, Saint-Jean-de-Maurienne-Tignes : l'Iseran, une rareté
La 19ème étape de ce Tour 2019 sera marquée par le passage au col de l'Iseran, que la Grande Boucle n'a plus emprunté depuis 2007, un col routier (le plus haut de France) qui culmine à 2.770 mètres. À ces hauteurs-là, les organismes sont sollicités et les cartes peuvent être rebattues, en espérant que la météo ne soit pas capricieuse, comme en 1996, quand l'ascension du col avait été neutralisée. Pour ceux qui auront survécu à ce passage diabolique - le peloton empruntera en plus le versant de la Maurienne, le plus difficile, plus emprunté depuis 1963 sur le Tour -, il s'agira ensuite de tout donner dans la montée finale vers Tignes, un peu plus de sept kilomètres à 7%.
Cette 19ème étape sera aussi l'Étape du Tour, sur laquelle pourront rouler les cyclos :
L'Etape du Tour 2019
— L'Etape du Tour (@letapedutour) October 25, 2018
21 Juillet / July 21
@Albertville_fr - @Val_Tho
↔️ 135km
⛰️ 3 ascensions / 3 climbs :
Cormet de Roselend
Côte de Longefoy
Montée de Val Thorens
D+ 4563m#LEtapeduTour#TDF2019pic.twitter.com/0dWNYkplfn
Samedi 27 juillet, 20ème étape, Albertville-Val Thorens : explication finale en haute altitude
C'est désormais la norme. À la veille de l'arrivée à Paris, les favoris ont encore un dernier grand rendez-vous à disputer. Après un chrono cette année, une étape alpestre sera au menu en 2019. Et quelle étape ! Relativement courte (135 km), elle compte trois difficultés, le Cormet de Roselend, la côte de Longefoy et surtout la montée vers la station de Val Thorens, longue de… 33,4 km (à 5,5%) et située à 2.365 m d'altitude. C'est la troisième arrivée la plus haute sur le Tour depuis la création de l'épreuve en 1903. En espérant qu'à l'attaque de cette dernière "vraie" étape (celle du lendemain vers les Champs-Élysées se résume à un défilé jusqu'à un sprint massif), où le Tour côtoiera le ciel, le classement général du Tour ne soit pas joué…
*Cet article avait été publié une première fois au moment de la révélation du parcours du Tour, en octobre dernier.