"100 km/h en descente dans les Pyrénées ! Vous vous rendez compte ?". Cette année, les fans du Tour de France se régalent de chiffres et autres "datas" sur leurs équipes favorites, grâce à une nouvelle technologie qui a fait son apparition sur les vélos des coureurs : une sorte de super GPS.
Un capteur qui transmet en continue. Une puce a, en effet, été placée sous la selle de chacun des vélos et calcule la position du coureur, sa vitesse moyenne ou encore ses accélérations. "Ce petit capteur transmet en continue les informations vers un serveur", explique, à Europe1, Adam Foster, directeur exécutif de la communication pour Data Dimension, la société qui a développé cette technologie.
Les données sont ensuite analysées et "traduites" sous forme de graphiques, de schémas ou encore de tableaux et publiées sur le site web du Tour de France. Les données reçues sont traitées aux quatre coins du monde, en Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Etats-Unis, Europe, en fonction du fuseau horaire
Comprendre au-delà des images du Tour. "N’importe quel fan peut donc suivre la course en direct sur son mobile, sa tablette ou son ordinateur, en ayant à sa disposition un moyen de comprendre ce qui se passe au-delà des images diffusées à la télévision", poursuit Adam Foster, précisant que "nos graphiques et nos schémas sont d’ailleurs un support utilisé par les commentateurs du Tour".
Vitesse moyenne, vitesse de pointe, vitesse en descente, composition du groupe : le moindre coup de pédale est passé au crible, analysé et diffusé sur le web et les réseaux sociaux. Sur Twitter, 17.000 personnes suivent les "datas" publiées chaque jour sur le Tour de France. Comme ici, un graphique qui permet de connaitre, en un coup d’œil, la vitesse moyenne de l’ensemble des coureurs, à chaque kilomètre, dans la descente du Col de Cabre, dans la Drôme.
Average speed of riders on the descent from Col de Cabre. #TDFdata#TDF2015pic.twitter.com/WuRc881x3N#TdF2015
— Graham Walsh (@Graham_Walsh) July 20, 2015
Des chiffres étonnants. Grâce à ce petit mouchard, on peut donc passer des heures à farfouiller dans les données sur le site du Tour. On apprend par exemple que le peloton, sur une aire de ravitaillement, passe à une vitesse moyenne de 20 kilomètres/heure. On apprend aussi que certains coureurs ont atteint, sur certaines étapes des Pyrénées, les 100kilomètres/heures en descente.
Outre le service offert aux plus grands fans du Tour, cette puce est une innovation majeure pour le cyclisme professionnel. L’ensemble des données récoltées permet aux équipes d’analyser précisément chacun des gestes des coureurs, sur chacune des étapes. "Mais cela permettra aussi, à partir de l’année prochaine, de faire de vrais comparatifs d’une année sur l’autre", se réjouit Adam Foster, dont la société a signé un contrat de 5 ans avec le Tour de France.
Les données récoltées sur le Tour laissent aussi imaginer les rêves les plus fous aux fans de cyclisme. Pourquoi ne pas créer un Tour virtuel sous forme de jeu vidéo dans lequel le joueur se glisse dans la peau de son coureur favori et revit précisément sa course…