Voici venue la première étape de haute montagne. Avec son arrivée au sommet du Tourmalet (2.115 m), la 14ème étape constitue l'une des trois arrivées au-delà des 2.000 mètres. Le "géant" des Pyrénées est situé en contrebas de l'observatoire du pic du Midi. "L'étape est très courte, 117,5 kilomètres", souligne le directeur de course Thierry Gouvenou. "On peut supposer que les grimpeurs seront envoyés à l'avant dans le Soulor (Km 60,5) pour servir de relais (pour les favoris)."
Après le Soulor, classé en 1ère catégorie, la route descend à Argelès-Gazost et attaque le Tourmalet par son versant ouest, du côté de Barèges. La montée finale, longue de 19 kilomètres, présente une pente moyenne de 7,4%. À 3 kilomètres de l'arrivée, la pente se redresse (10,9%) avant un passage moins raide (7,2%) et un final très dur (9,8%). Il est le col le plus souvent franchi dans l'histoire du Tour. Il fut escaladé pour la première fois en 1910, pour une première arrivée en 1974.
Neuf ans après l'arrivée en duo du Luxembourgeois Andy Schleck devant l'Espagnol Alberto Contador, la course revient sur le même site, à 2.115 mètres d'altitude, tout près de la stèle dédiée à Jacques Goddet, l'emblématique directeur du Tour de l'après-guerre.
Encore un gros test pour Alaphilippe
Les favoris tels que Geraint Thomas (Ineos) et Steven Kruijswijk (Jumbo-Visma) pourraient être tentés de "tester" Julian Alaphilippe, impressionnant vainqueur du contre-la-montre vendredi. Le Colombien Nairo Quintana, l'Espagnol Mikel Landa (Movistar) et l'Anglais Adam Yates (Mitchelton-Scoot) viseront sans doute une victoire d'étape, tout comme Romain Bardet (AG2R-La Mondiale), distancé au général, ou le Belge Thomas De Gendt, deuxième du Maillot à pois et troisième du contre-la-montre vendredi.