L'Aveyron, le Tarn et la Haute-Garonne... Trois départements traversés par le Tour de France dimanche, tous sous le coup des restrictions de l'usage de l'eau en raison de la sécheresse. Mais cela ne concerne aucunement la course qui utilise de l'eau pour la sécurité des coureurs, mais avec une utilisation bien particulière.
Une utilisation polémique mais "primordiale"
10.000 litres d'eau est la quantité stockée par les organisateurs du tour de France avec pour seul but : arroser l'asphalte avant le passage des coureurs. Une utilisation polémique, mais "primordiale" pour André Bancala, coordinateur des départements de France. "On a un camion avec deux tonnes d'eau qui va épandre cette eau sur ces portions qui transpirent et ça va faire redescendre d'une dizaine de degrés la température", explique-t-il.
"Ça va figer ce bitume qui fond et laisser les coureurs dans des conditions de sécurité satisfaisantes", poursuit-il.
Cet épandage fait grincer des dents en pleine période de sécheresse. La plupart des départements traversés par la Grande Boucle sont sous le coup des restrictions et les habitants doivent limiter leur consommation d'eau... Mais pour André Bancala, il n'est pas question de gaspiller. "Heureusement, on n'arrose pas toute la route, on arrose exclusivement les portions sujettes au ressuage."
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Ancien coureur, Richard Virenque n'est pas choqué par ce procédé. Il aurait d'ailleurs même bien aimé en profiter à son époque où il a connu des chaussées bien abimées : "Surtout dans les Hautes-Alpes, il y avait des petites routes et le goudron fondait !"
L'organisation tient à minimiser les chiffres. Selon elle, une centaine de litres d'eau serait déversée sur les routes du Tour de France chaque jour.