La Grande Boucle repart pour son 105ème Tour. Et comme chaque année, le parcours propose quelques étapes qui promettent d’être spectaculaires. Entre un mini Paris-Roubaix, des passages non goudronnés, l’Alpe d’Huez et un départ comme en Formule 1, Thierry Gouvenou, le directeur de l’épreuve chargé de dessiner le tracé, a réservé quelques surprises aux 176 coureurs du peloton.
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Dimanche 15 juillet, 9ème étape : Arras Citadelle - Roubaix, l’Enfer est pavé de bonnes intentions
De Beuvry à Orchies, Mons-en-Pévèle, Camphin-en-Pévèle à Willems à Hem. Ces noms diront parleront aux habitués de Paris-Roubaix. L’étape du 15 juillet est un feu d’artifice après l’heure pour les amateurs de vélo : 22 kilomètres de pavés répartis en quinze secteurs, un record depuis la réintroduction des pavés sur la route du Tour en 2004. Quel que soit le temps qui s'abattra sur le nord de la France le spectacle sera au rendez-vous. Quel comportement aura Chris Froome sur les pavés du nord, là où il avait tout perdu sur chute en 2014 ? Et Romain Bardet, deuxième des spectaculaires Strade Bianche 2018, disputées sur des chemins de graviers blancs ? Et la Movistar des Quintana, Landa et Valverde, qui se sont régulièrement retrouvés éparpillés sur les pavés ? A l’arrivée à Roubaix, le Tour peut déjà être perdu pour certains favoris, comme ce fut le cas pour Iban Mayo en 2004 ou Alejandro Valverde en 2014. Et pour couronner le tout, vous pourrez enchaîner cette étape avec la finale de la Coupe du monde, puisque l’arrivée est prévue juste avant le coup d’envoi !
Mardi 17 juillet, 10ème étape : Annecy - Le Grand-Bornand, l’inédite montée des Glières
Les Glières. Depuis la présentation du parcours du Tour 2018, le 17 octobre dernier, ce nom est sur la bouche de tout le peloton. Au lendemain de la journée de repos et deux jours après les pavés, le Tour change de décor. Et c’est du brutal ! Après le départ d’Annecy, au Pâquier, sur le bord du lac, les coureurs prendront la direction du col de la Croix Fry, premier col de première catégorie franchi par les coureurs cette année, avant de descendre vers le Petit-Bornand-les-Glières. Suit une montée inédite sur la route du Tour, la montée des Glières, classée hors catégorie : 6 km à plus de 11% de moyenne et même une pointe à 13%. Et pour atteindre le sommet du col, il faudra passer sur un chemin empierré, non goudronné, de 1800 m. Un hommage aux forçats de la route du début du 20ème siècle, mais aussi une manière de mettre du piquant dans la course, face aux crevaisons, avant une descente à tombeau ouvert vers Thorens-Glières. Suivent ensuite la montée du col de Romme et celle du col de la Colombière avant la descente vers Le Grand-Bornand. Plus qu’une mise en bouche, cette étape peut écrire la légende du Tour.
Jeudi 19 juillet, 12ème étape : Bourg-Saint-Maurice Les Arcs - Alpe d’Huez, le retour de l’Alpe
L’Alpe d’Huez est toujours un moment attendu. La “montagne des Hollandais” est depuis 2011 devenue l’apanage des Français : trois passages, trois victoires françaises avec Rolland, Riblon et Pinot. Mais pour arriver en haut des 21 lacets numérotés, il faudra avoir franchi de gros morceaux dans une étape marathon. Après le départ de Bourg Saint-Maurice, le peloton débutera par la montée du col de la Madeleine (25 km à 6 % de moyenne), avant de prendre la direction de la Croix de Fer (29 km à 5% de moyenne). Classique ! Mais au milieu de cet enchaînement, un retour attendu : la montée des lacets de Montvernier, franchi pour la première fois en 2015, seulement 3,5 km mais à près 8% de moyenne. Court, dur et un décor sublimissime. Le public y est interdit du fait de l’étroitesse de la route. Au bout des près de 70 km d’ascension proposés dans cette étape, on ne connaîtra sans doute pas le vainqueur du Tour. Mais nous aurons déjà une bonne idée de qui sera en course pour le podium final.
Jeudi 19 juillet, 17ème étape : Bagnères-de-Luchon > Saint-Lary-Soulan - col du Portet, court mais dûr
65 km, trois cols, 2h15 de course et un départ au format inédit. Le programme de cette 17ème étape est spectaculaire. Au départ de Bagnères de Luchon, les rescapés de ces deux premières semaines ne partiront pas en même temps. Pour pimenter encore plus cette étape, l’organisation a décidé de faire un départ par sas. Les 20 premiers d’abord, comme sur une grille de départ de F1, les autres ensuite. Les équipiers vont devoir tout donner pour revenir en tête, avec la possibilité d’exploser en vol. Et si jamais un leader souhaite attaquer la bataille dès le départ, le scénario pourrait être spectaculaire. D’autant plus que le parcours s’y prête. Il n’y aura pas un seul mètre de plat en direction de Saint-Lary-Soulan, où l’arrivée sera jugée au sommet : 39 km de grimpette au total, via la montée de Peyragudes, le col d’Azet et le col du Portet, plus haut point du Tour et une des montée les plus difficile de France.
Samedi 28 juillet, 20ème étape : St-Pée-sur-Nivelle > Espelette, contre-la-montre individuel, le chrono pimenté
“Ce contre-la-montre a du caractère !” Thierry Gouvenou, l’affirme. Le contre-la-montre final du Tour, le seul avec le chrono par équipes du troisième jour, ne sera pas une sinécure. 31 km (seulement) mais tout en prise, avec montées et descentes au programme. À 5 km de l’arrivée, le col de Pinodieta, 900 m à 10% de moyenne, sera l'ultime difficulté avant les Champs-Elysées. L’année dernière, le podium s’est joué à une seconde, lors du contre-la-montre final, entre Romain Bardet et Mikel Landa. Cette année, avec un parcours difficile et un plateau ouvert, tout est possible. Un podium, un maillot blanc ou un top 10 peut se jouer à Espelette ! Les hommes fatigués souffriront dans ce qui apparaît comme le chrono le plus difficile du Tour depuis celui de l’Alpe d’Huez en 2004.
Du samedi 7 au dimanche 29 juillet, le Tour de France c’est sur Europe 1 :
- Un point toutes les demi-heures et l'éclairage de notre consultant, Richard Virenque, dans Europe Matin et Europe Midi.
- Dès le 16 juillet, de 20h à 21h, suivez le Club Tour présenté par Axel May, Patrick Chassé et Richard Virenque dans l'hôtel d'une équipe, pour une heure d'échange avec les coureurs et leurs directeurs sportifs.