Poursuivi par la malchance cette saison, Julian Alaphilippe s'est de nouveau retrouvé à terre mercredi dans la 11e étape de la Vuelta, où une chute l'a contraint à l'abandon, à moins d'un mois de défendre son double titre au Mondial en Australie. Le puncheur de la Quick-Step a glissé dans un virage au sein du peloton à 64 kilomètres de l'arrivée de l'étape courue entre Alhama de Murcia et Cabo de Gata, en Andalousie. Touché à la clavicule droite, il a été emmené sur une civière vers l'hôpital le plus proche. En fin d'après-midi, l'équipe belge n'avait pas donné de détail sur l'état de santé de son coureur.
Alaphilippe souffre d'une luxation de l'épaule droite
Julian Alaphilippe souffre d'une "luxation de l'épaule droite", a annoncé son équipe de la Quick-Step dans un communiqué diffusé en début de soirée. "Ces examens ont révélé que Julian Alaphilippe s'est luxé l'épaule droite, alors que les radiographies ont montré qu'il n'y a pas de fracture. Julian se rendra jeudi en Belgique, où il passera un scanner supplémentaire à l'hôpital de Herentals, afin d'exclure tout autre dommage", a précisé la formation belge dans son communiqué.
Quick-Step ajoute qu'il est trop tôt pour estimer la durée d'indisponibilité du double champion du monde, qui est censé défendre son titre dans moins d'un mois à Wollongong, en Australie (la course sur route est programmée le 25 septembre).
De nombreuses déconvenues cette saison
Cette déconvenue, à moins d'un mois du championnat du monde sur route le 25 septembre à Wollongong (Australie), s'ajoute à une liste déjà longue cette saison. Le Français, âgé de 30 ans, a d'abord chuté lors des Strade Bianche début mars en Toscane, puis a souffert d'une bronchite qui l'a contraint à déclarer forfait pour Milan-Sanremo, l'une de ses courses préférées, et pour le Tour des Flandres.
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C'est le 24 avril durant Liège-Bastogne-Liège qu'il a subi le plus dur coup du sort : une chute impressionnante et un choc terrible contre un arbre. Bilan, un pneumothorax, deux côtes cassées et une fracture à une omoplate, qui ont nécessité une longue hospitalisation puis une absence prolongée.
Revenu à la compétition juste avant le Tour de France au Championnat de France fin juin, où il a fini 13e d'une course remportée par son coéquipier Florian Sénéchal, le coureur n'avait finalement pas été sélectionné par son équipe pour la Grande Boucle. Ce n'était pas la fin de ses ennuis. Il a ensuite été testé positif au Covid fin juillet au Tour de Wallonie, après avoir ressenti "un peu de fatigue" au moment de se préparer pour la boucle espagnole.
Devant à plusieurs reprises sur la Vuelta
"Décidément [...] Un enchaînement de m...", commentait-il en conférence de presse fin juillet pour résumer sa saison, après avoir été contaminé par le virus en Belgique, ne cachant ni son agacement ni son fatalisme. Sur les routes du Tour d'Espagne, on l'a vu régulièrement devant, menant notamment le train du peloton lors des étapes de montagne de la semaine dernière pour emmener dans un fauteuil son leader Remco Evenepoel à l'entame des dernières difficultés quotidiennes.
"Quand je vois depuis le début de saison les sensations de merde que j'ai eues, là je suis content de pouvoir faire du bon boulot dans la Vuelta. Ça va de mieux en mieux", avait-il assuré dimanche après la 9e étape. Le Belge avait encensé lundi son coéquipier de luxe. "Je n'ai pas vu beaucoup de multiples champions du monde faire des choses comme il les a faites", avait dit "le petit cannibale" à propos du travail d'Alaphilippe dans la Vuelta.
La déception du maillot rouge Evenepoel
Mercredi, le maillot rouge de la Vuelta n'a pas caché sa déception lorsqu'il a appris son abandon : "C'est triste sur une étape aussi calme de perdre Julian (Alaphilippe). C'est une chute stupide. J'espère qu'il va bien et qu'il ne souffre pas trop. Je souhaite le meilleur à 'Loulou'". "Il était en grande forme, mais j'ai confiance en tous mes équipiers pour les semaines qui arrivent", a-t-il poursuivi.
Avec Alaphilippe, Evenepoel, déjà privé de Pieter Serry, testé positif au Covid dimanche, perd un nouvel équipier dans la défense de son maillot rouge de leader. L'abandon du Français est le sixième du jour dans la boucle espagnole, après les cinq retraits pour tests positifs au Covid de Simon Yates (BikeExchange), Pavel Sivakov (Ineos), Roger Adria, Hector Carretero et Pau Miquel Delgado (Ken Pharma).