Les départs des trois flottes de bateaux engagées sur la Transat Jacques-Vabre, toujours à quai au Havre et à Lorient en raison de la tempête Ciaran, sont encore incertains, ont annoncé les organisateurs mercredi. "Pour ceux qui sont à Lorient, Class40 et Ocean Fifty, il n'y a aucune fenêtre envisageable avant lundi, ce qui ne veut pas dire qu'on partira ce jour-là. Et pour les Imoca au Havre, la fenêtre de dimanche est à l'étude, mais cela reste encore incertain", a expliqué mercredi le directeur de course Francis Le Goff lors d'un point presse.
"Mettre les bateaux à quai en sécurité"
Ce week-end, "il reste de l'air, il reste de la mer (...) ce sont des conditions qui sont engagées", a-t-il ajouté. Les 95 bateaux engagés sur la Transat Jacques devaient initialement s'élancer dimanche au départ du Havre en direction de la Martinique. Mais, fait inédit dans l'histoire de la course, les organisateurs ont annoncé quelques heures avant le coup de canon que seuls les Ultim partiraient pour Fort-de-France, tandis que les Imoca restaient à quai. Les Class40 et Ocean Fifty, soit 45 bateaux, ont été autorisés à prendre le départ mais étaient obligés de s'arrêter à Lorient, où il sont désormais arrivés, en attendant le passage de la tempête Ciaran qui doit s'abattre mercredi soir sur l'ouest de la France.
Depuis lundi, les équipes techniques des marins et l'organisation ont "beaucoup travaillé pour mettre les bateaux à quai en sécurité", selon l'organisation. A Lorient, "cela va être très très, chaud ce soir, il fallait qu'ils aient un amarrage le plus approprié possible pour éviter la casse", a raconté Francis Le Goff. Dès mercredi soir, Ciaran, première grosse tempête de l'automne, "frappera la pointe bretonne avant minuit" avec des rafales de 130 à 150 km/h sur les côtes et jusqu'à 130 km/h à l'intérieur, a expliqué mardi François Gourand, prévisionniste à Météo-France.
Au dessus du Golfe de Gascogne, où une bonne partie de la flotte se serait retrouvée, des rafales de vent à plus de 180 km/h et des vagues de 12 mètres sont attendues jeudi. Les Ultim, plus véloces que les autres classes de bateaux, ont déjà passé la zone rouge et se trouvent à 12h00 GMT (13 heures françaises) au large de Madère, emmenés par un trio de tête composé de SVR Lazartigue, du Maxi Edmond de Rothschild et du Maxi Banque Populaire XI.