L'accident était, selon lui, évitable. Deux jours après l'effondrement d'une barrière dans les tribunes du stade d'Amiens, Jean-Claude Buisine, stadier dans le parcage lillois, revient dans les pages de L'Equipe, sur l'avant-match. Il affirme qu'un signalement sur la barrière défectueuse a été fait.
"On voit que la grille bouge". Le stadier de 52 ans, blessé lors de l'effondrement, dit "avoir vérifié les grilles" avant que la rencontre entre Lille et Amiens ne commence : "c'est la première chose qu'on fait quand on arrive dans un stade". "Il y avait énormément de jeu", affirme l'homme. "On était déjà choqués. Mais on était déjà choqués de l'état de la tribune... donc, on teste la grille et on voit qu'elle bouge", rapporte-t-il. Par conséquent, un de ses responsables a "signalé que la grille bougeait".
Jean-Claude Buisine essaye donc de faire ce qu'il peut à son échelle : "pendant le match, plusieurs fois, on a réussi à maintenir les gens qui descendaient". Mais quand le Lillois Fodé Ballo-Touré marque un but, difficile de contenir la joie des supporters : "il n'y a plus rien eu à faire".
"Une grosse négligence". Jean-Claude Buisine, hospitalisé suite à l'accident, est furieux contre le stade de la Licorne : "parquer des gens dans un truc comme ça, c'est une honte". Et d'en rajouter : "il y a une grosse négligence au niveau de la sécurité, c'est quand même un stade très très dangereux". Selon lui, 550 Lillois venaient supporter leur équipe et "ça fait 15 jours qu'on le savait". Or, selon ses calculs, il n'y avait que 400 sièges.
Le stade contrôlé jeudi avec succès. Le président du club d'Amiens, Berbard Joannin dit ne rien avoir à se reprocher : "la stade a été homologué par la Ligue, par la commission de sécurité". Cette dernière est même venue "jeudi" et elle n'a "rien eu à redire". "A partir du moment où une commission de sécurité nous donne accord pour ouvrir... ce ne sont pas nous les techniciens", explique-t-il dans les pages du quotidien sportif. La capacité de la tribune n'est pas, selon lui, sujet à polémique : "c'est un parcage de 800 places".