Les deux manches ratées du Paris Saint-Germain contre le Bayern Munich (1-0/2-0) complètent 12 années d'échecs européens plus ou moins retentissants dont le club peine à tirer des leçons dans la construction d'une équipe. Alain Cayzac, président du PSG entre 2006 et 2008, était invité dans l'émission Europe 1 Sport (tous les soirs de 20 heures à 23 heures) et n'a pas mâché ses mots : "Je l'ai mal vécue (l'élimination) mais ce n'est pas une cuisante défaite, c'est une cuisante déception".
Le publicitaire français y a pourtant cru : "Après la première mi-temps j'étais très positif car on avait trouvé un système 3-5-2. Et puis dans la deuxième mi-temps, on a été balayé. Le Bayern a formé un bloc défensif qui a empêché Mbappé et Messi d'exister", a-t-il constaté. "Notre maximum, c'est ça, c'est la vérité", avait déploré Kylian Mbappé après ce nouveau fiasco, la cinquième élimination en huitièmes de finale en sept ans, qui a mis en lumière la différence immense entre la politique sportive du géant bavarois et celle de Qatar Sports Investments (QSI), propriétaire du PSG depuis 2011.
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"Bâtir une identité"
Le PSG n'y arrive décidemment pas en Ligue des champions contrairement aux grandes écuries d'Europe. L'effectif du Bayern est "bâti pour gagner la Ligue des champions", avait souligné Mbappé après le match, comme pour signifier que cela ne semblait pas être le cas du PSG. Pour Alain Cayzac, les Parisiens doivent revoir leur système en profondeur : "Il faut penser à bâtir une identité, avoir un vrai banc. Il y a un vrai chantier".
Et pour cause, quand le club aux six Ligues des champions fait rentrer en cours de match des internationaux confirmés de grandes sélections comme Leroy Sané, Sadio Mané, Serge Gnabry et Joao Cancelo, Paris sort de son banc deux adolescents de 17 ans, El Chadaille Bitshiabu et Warren Zaïre-Emery pour pallier les trous dans son effectif.
L'ancien président du PSG ne remet toutefois pas en cause le travail des qataris depuis 2011. "Je serais mal placé pour donner des leçons. J'ai été président dans une période où ce n'était pas facile. Je ne suis pas nostalgique. Il y a eu bien des choses de réussies. Je pense que les recrutements de stars ont été des bons choix, c'était une bonne façon de relancer la marque PSG", a finalement conclu l'ancien dirigeant, qui s'attend à davantage d'équilibre au sein de l'effectif parisien, et ce, dès l'année prochaine.