Des proches des deux joueurs de l'équipe de France de rugby, détenus depuis une semaine en Argentine et inculpés pour viol aggravé, ont été reçus lundi au parquet de Mendoza (nord-ouest), ont indiqué un porte-parole et un avocat. Lundi matin, les parents du deuxième ligne de Pau (sud-ouest), Hugo Auradou, 20 ans - l'ancien rugbyman David Auradou et son épouse Marie - ont quitté les lieux accompagnés des avocats de la défense sans faire de déclarations. Interrogé sur leur état d'esprit, l'un des avocats, Me Rafael Cuneo, a indiqué que Marie Auradou se sent "comme une mère avec son fils en prison accusé de viol, bien sûr qu'elle est inquiète".
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"Le rugby est inquiet, je suis inquiet"
"La France est inquiète, le rugby est inquiet, je suis inquiet. Nous sommes évidemment inquiets et nous allons travailler avec tout le sérieux du monde pour prouver leur innocence", a ajouté l'avocat à la presse. Une tante du troisième ligne de La Rochelle (ouest) Oscar Jegou, 21 ans, dont le nom n'a pas été révélé, faisait également partie du groupe, selon le porte-parole du parquet de Mendoza, Martin Ahumada. "L'accusation et la défense sont en train de rassembler des preuves", a-t-il déclaré à l'AFP. Oscar Jegou et Hugo Auradou ont été inculpés de viol aggravé, car commis en réunion, vendredi par le parquet de Mendoza où se sont déroulés les faits dénoncés par la plaignante, une femme de 39 ans.
Les joueurs affirment que la relation sexuelle était consentie et nient avoir agi avec violence. Placés en détention, l'examen de leur demande de placement en résidence surveillée devrait prendre "au moins une dizaine de jours", a précisé vendredi le parquet de Mendoza. Natacha Romano, l'une des avocates de la plaignante, a déclaré à l'AFP que sa cliente avait rencontré Hugo Auradou dans une boîte de nuit où les joueurs se sont rendus après le match de l'équipe de France contre l'Argentine, le 6 juillet à Mendoza, puis l'avoir acompagné dans sa chambre de l'hôtel qu'occupaient les joueurs et le staff du XV de France.
Elle l'accuse ensuite de l'avoir violée à plusieurs reprises et battue, ainsi qu'Oscar Jegou, arrivé peu après dans la chambre qu'il partageait avec son compère. S'ils sont reconnus coupables, les deux jeunes hommes encourent de huit à 20 ans de prison.