Violence dans les stades de foot : Gil Avérous ne veut pas «montrer du doigt les supporters dans leur globalité»

ultras nantes
Les ultras nantais ont été à l'origine de plusieurs incidents dimanche lors du match face au Havre, forçant l'interruption de la rencontre. © Damien Meyer / AFP
  • Copié
Ugo Pascolo // Crédit photo : Damien Meyer / AFP , modifié à
Le ministre des Sports, Gil Avérous, préconise dans le "Studio des légendes" de Jacques Vendroux la méthode chirurgicale pour venir à bout de la violence dans les stades. Selon lui, il faut se concentrer sur "les quelques meneurs qui quelques fois entraînent les autres supporters".

Du papier toilette, des balles de tennis sur la pelouse de la Beaujoire, une tentative d'envahissement du terrain, des CRS... Dimanche dernier, lors de la 12e journée de Ligue 1, la rencontre entre Nantes et Le Havre a pris une tournure qui n'avait plus grand-chose à voir avec une rencontre sportive. La rencontre a d'ailleurs été interrompue de longues minutes avant de reprendre. Quelques jours auparavant, c'est dans un Stade de France sous très haute surveillance, lors de France-Israël, qu'une trentaine de supporters finiront en garde à vue après des échauffourées survenues dans l'enceinte dionysienne... Ces épisodes de violence, parmi les plus récents, qui entachent le sport le plus populaire du pays, font une nouvelle fois resurgir la question des ultras dans les tribunes. Faut-il les bannir purement et simplement ? 

"Vous en sortez quelques centaines à l'échelle nationale, vous réglez le problème"

"Il faut que l'on s'inquiète des relations entre les clubs et le supporter", reconnaît dans le Studio des Légendes Gil Avérous. Pour autant, au micro de Jacques Vendroux, le ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative ne veut "pas montrer du doigt les supporters dans leur globalité parce que c'est quelques individus, quelques meneurs quelques fois qui entraînent les autres. Donc c'est ceux-là qu'il faut sortir." Et d'affirmer : "Vous en sortez quelques centaines à l'échelle nationale et vous réglez le problème."

Un ruissellement sur le monde amateur ?

Dans le football, la violence ne concerne pas simplement les professionnels. Le monde amateur en souffre aussi. Et Gil Avérous "croit beaucoup à la force de l'exemple". "Ce qui se passe dans nos grands stades et que l'on voit à la télévision, ça donne le mauvais exemple. Quand on aura déjà éradiqué ce qui se passe dans ces grands clubs sur quelques matchs très médiatisés, on va déjà moins le montrer."

Le ministre des Sports souhaite donc que la même règle s'applique aussi bien nationalement, que localement. Quitte à "interdire de stade des supporters, des parents quelques fois qui ont des comportements déviants".