Quel exploit ! La France a dominé en trois sets la Serbie dimanche en finale de la Ligue mondiale et s'offre le premier titre international de son histoire (25-13, 25-21, 25-23). Une victoire acquise assez facilement dans les deux premiers sets, remportés 25-19 puis 25-21. Rattrapés par l'émotion, les Bleus ont ensuite du cravacher dans la troisième manche, où ils étaient menés 22-18. C'est alors que l'un des hommes forts de l'équipe de France Earvin Ngapeth, a enchaîné deux points très importants pour relancer les siens et s'imposer 25-23. Neuf ans après la médaille d'argent remportée par la génération de Stéphane Antiga en 2006, la France est enfin sur le toit du monde.
Les volleyeurs vont-t-ils imiter les handballeurs ? Une performance inédite dans le volley français, rendue d'autant plus belle que les hommes de Laurent Tillie ont battu en demi-finale les champions du monde en titre polonais au terme d'une rencontre haletante (victoire en cinq sets). Avant d'accéder aux phases finales de cette compétition, la France avait du enchaîner 15 victoires consécutives en deuxième division pour se hisser au rang des meilleures nations mondiales. Au total, les Bleus ont remporté 17 des 18 matches qu'ils ont disputés depuis qu'ils sont entrés en lice dans la compétition, le 30 mai dernier. Un parcours inédit, qui a forcément renforcé la cohésion d'équipe au sein du groupe France, porté par un enthousiasme qui n'est pas sans rappeler celui des Barjots en handball (médaillés de bronze aux J.O. de Barcelone en 1992, première médaille française dans ce sport). On ne peut souhaiter qu'une chose aux volleyeurs français, que leur sport connaisse le même essor que le handball ces 20 dernières années.