Chez Les Républicains, "le temps des écuries est révolu". C'est le nouveau président du parti, Laurent Wauquiez, qui a tenu à l'assurer samedi en clôture d'un Conseil national marqué par des remous sur la composition des instances et les huées visant Valérie Pécresse.
"Je veillerai à ce que nous ayons des débats animés", que chacun "puisse exprimer ses idées en toute liberté. Mais en revanche, je le dis : je ne laisserai plus les petites chapelles et les querelles d'ego affaiblir notre famille politique", a lancé le nouveau président de LR à la Mutualité à Paris.
Des sifflets pour Pécresse. "Je ne distribue pas de postes aux enchères pour acheter le silence des uns ou des autres, parce que ces petites cliques ont failli tuer les Républicains. Je tends la main à chacun mais il faut maintenant qu'ils comprennent que le temps des écuries est révolu. Si l'on veut s'engager, on le fait tous ensemble", a développé le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Auparavant, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse avait essuyé quelques huées, auxquelles répliquaient les encouragements de ses partisans. L'élue francilienne, qui a déjà affirmé avoir refusé de prendre place dans l'organigramme dessiné par Laurent Wauquiez pour diriger LR, présentait la "candidature" de son mouvement "Libres!" comme mouvement associé des Républicains.
Pécresse sifflée quand elle dit qu’il y a « deux droites ». #CNLRpic.twitter.com/jflZkfjnp6
— Laurent de Boissieu (@ldeboissieu) 27 janvier 2018
Le "courage" de Fillon. Dans son discours, le patron de LR s'en est pris au chef de l'Etat. "Non M. Macron, nous refusons de vous suivre quand vous expliquez qu'il n'y a pas de culture française. Non M. Macron, nous refusons de vous suivre quand vous allez en Algérie expliquer que notre histoire serait celle d'un crime contre l'humanité, ou quand vous humiliez l'armée française pour lui tenir ensuite un discours inverse".
Sur l'Europe, "je ne crains pas le débat, je l'attends", a dit Laurent Wauquiez, critiqué pour ses positions eurosceptiques. Emmanuel Macron, a-t-il dit, "propose l'élargissement de l'Europe aux Balkans". Si les électeurs "veulent que l'Europe s'élargisse à de nouveaux pays, que la Bulgarie entre dans Schengen", "qu'ils votent pour En Marche", a-t-il lancé. S'il a rendu hommage au "courage" de François Fillon, il a néanmoins pris ses distances avec certains aspects du programme de l'ancien candidat de la droite, comme la hausse de la TVA ou le "démantèle[ment] de l'assurance-maladie".
Dans son discours au congrès national des Républicains, Laurent Wauquiez met en avant ses profonds désaccords avec Emmanuel Macron pic.twitter.com/mETYSW0gEa
— franceinfo (@franceinfo) 27 janvier 2018