Ce lundi s'ouvre le tournoi de tennis de Wimbledon à Londres. Mais cette édition sera très spéciale, car l'organisation a décidé de bannir les joueurs et joueuses russes et biélorusses en raison de la guerre qui sévit encore en Ukraine. Cette décision est contestée par l’ATP et la WTA qui ont décidé de n’attribuer aucun point aux participants. Ce contexte tendu a laissé planer le doute quant à la venue ou non des stars mondiales et sur l'intérêt du tournoi, qui aurait perdu de sa superbe sans Novak Djokovic, Serena Williams ou même Rafael Nadal. Seule certitude : les numéros un et deux mondiaux, Daniil Medvedev et Alexander Zverev, seront absents, respectivement banni et blessé tout comme la Biélorusse Aryna Sabalenka, 6e mondiale et demi-finaliste l'année dernière.
"C'est le tournoi le plus prestigieux qui existe"
Mais pour Patrice Hagelauer, ancien directeur technique national, la présence des joueurs à Londres n'est en rien économique. C'est avant tout une question de prestige, de renommée du tournoi. "Les tournois du Grand Chelem et particulièrement Wimbledon, je crois que les joueurs jouent pour gagner le tournoi", assure-t-il. "L'argent, les points, tout cela a moins d'importance. Il y a le poids de l'histoire, il y a le poids de la tradition. Je crois que c'est le tournoi le plus prestigieux qui existe et les points n'ont vraiment que peu d'intérêt pour les joueurs", détaille l'ancien tennisman.
Un duel Nadal-Djokovic ?
Cette édition 2022 marquera le retour après trois ans d'absence de Rafael Nadal sur le gazon londonien. Le Majorquin, vainqueur de l’Open d’Australie et de Roland Garros cette année, tentera de soulever un troisième trophée du Grand-Chelem consécutif. L'Espagnol a pourtant longuement hésité à venir, en raison du syndrome de Müller-Weiss, qui le fait terriblement souffrir.
Face à lui, se dressera Novak Djokovic, triple tenant du titre, bien décidé à défendre sa couronne. Mais le Serbe ne vit pas sa meilleure saison entre son exclusion de l'Open d'Australie et son élimination dès les quarts de finale Porte d'Auteuil. L'ex-numéro un mondial ne sait même pas s'il pourra disputer l'US Open, quatrième et dernier Grand-Chelem de la saison prévue fin août, en raison des règles Covid en vigueur aux États-Unis.
Caroline Garcia peut-elle créer la surprise ?
Chez les femmes, l’Américaine Serena Williams, 40 ans, 23 titres en grand chelem et 7 fois vainqueur à Wimbledon, effectue son grand retour sur le circuit après un an sans jouer. Elle sera opposée à la Française Harmony Tan. Pour Patrice Hagelauer, une surprise n'est pas à exclure. "C'est une joueuse incroyable, mais après autant de temps sans jouer, ce sera très dur de juger. On ne sait pas vraiment à quoi s'attendre", explique-t-il.
Mais la vraie surprise côté française pourrait venir de Caroline Garcia. La Lyonnaise a remporté samedi à Bad Homburg, son premier tournoi WTA après trois ans de disette.