La surveillance généralisée des échanges sur internet, même si elle nuit "gravement" aux libertés individuelles, est "justifiée" pour 57% des Français à des fins de lutte contre les organisations criminelles, selon le baromètre Orange/Terrafemina diffusé mardi.
Fatalisme général sur la surveillance. 64% des personnes interrogées pensent que leurs messages sont "enregistrés et stockés" lorsqu'elles téléphonent avec un mobile, et 74% pensent la même chose s'agissant des SMS qu'elles envoient. Le même fatalisme prévaut concernant les e-mails: 80% des sondés pensent que les courriels qu'ils envoient à un particulier sont "enregistrés et stockés".
La DGSE derrière tout ça ? Lorsqu'ils effectuent des achats sur internet, les Français sont 81% à penser que les informations qu'ils transmettent à cette occasion sont "généralement transmises à des entreprises commerciales privées autres que celle par laquelle ils ont fait un achat", et 57% pensent qu'elles sont transmises à "des organismes de surveillance" - telles l'agence américaine de renseignement (NSA) ou la DGSE française. Les personnes interrogées jugent à 59% la surveillance des agences étatiques "permet de lutter efficacement contre les organisations criminelles"... même si elle "met gravement en danger les libertés individuelles" pour 70% d'entre elles.
Pour la vingtième vague de ce baromètre sur les usages internet des Français, dédié cette fois-ci à la collecte des données, l'institut Polling Vox a interrogé en ligne 1.017 personnes âgées de 18 ans et plus selon la méthode des quotas, les 22 et 23 janvier.
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