Une fascinante machine à remonter le temps. Grâce à Google Earth, on peut désormais observer les transformations de la planète au fil des quarante dernières années. Si l'on pouvait déjà regarder n'importe quel endroit vu du ciel grâce aux images satellites de la NASA et de l'Agence spatiale européenne, Google vient de franchir un autre grand pas technologique. En quelques clics, on peut aujourd'hui observer comment un glacier, une ville ou une plage a évolué année par année depuis 1980. Au lieu de regarder une image fixe, on voit désormais son évolution en diaporama.
Etalement urbain et fonte de glaciers
Certaines images sont particulièrement spectaculaires. Il y a par exemple la côte de Dubaï, quasiment vierge il y a 40 ans, aujourd'hui envahie de constructions et bordée d'îles artificielles en forme de palmiers. Dans la catégorie étalement urbain, il y a l'expansion hallucinante de la ville de Las Vegas, aux Etats-Unis. Cette relativement petite ville dans les années 1980 a débordé sur le désert alentour.
We're unveiling a new dimension to Google Earth — time. Launched today with @nasaEarth@EU_Commission@USGS@esa, Timelapse in Google Earth provides a better understanding of Earth’s dynamic changes. Explore our changing planet: https://t.co/xz95CfPlaNpic.twitter.com/qsqWHsZ2at
— Google Earth (@googleearth) April 15, 2021
Il y a aussi des glaciers dont la fonte est saisissante, comme le glacier Columbia, en Alaska. Il y a aussi des phénomènes naturels magnifiques à observer, comme les plages de Cape Cod aux Etats-Unis, sur la côte ouest, qui se déplacent naturellement vers le sud et dont on a l'impression de voir le sable bouger. Au Brésil, à côté des coupes rases de la forêt amazonienne, il y a ces endroits encore très verts, préservés par des peuples locaux ayant défendu leurs terres.
Vingt millions d'images satellite
Pour obtenir toutes ces images identiques, superposables de tous ces endroits, Google a nettoyé soigneusement les images satellites. Ils ont par exemple gommé les nuages pour obtenir une netteté optimale. Vingt millions d'images satellites de 1984 précisément à 2018. À partir de maintenant, il y aura une mise à jour chaque année pour qu'on puisse surveiller la Terre.