Comment Apple compte nous sevrer de Facebook

Apple s'attaque ouvertement à Facebook.
Apple s'attaque ouvertement à Facebook. © JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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, à San José (Californie) , modifié à
Certaines des nouvelles fonctions des systèmes d'exploitation d'Apple vont bloquer des fonctions de Facebook ou encourager les utilisateurs à moins utiliser les services du réseau social.

Apple attaque Facebook de front. Lundi soir, à San José, en Californie, lors du "keynote" d'ouverture de la WWDC, la conférence annuelle des développeurs d'Apple, les responsables qui se sont succédés sur scène ont multiplié les piques contre le groupe de Mark Zuckerberg. Ils ont, aussi, annoncé une série de nouvelles fonctionnalités qui ne devraient pas plaire aux dirigeants du célèbre réseau social.

Des fonctions pour moins se connecter à Fabebook et Instagram

"Certaines applications demandent plus d’attention que l’on ne peut l’imaginer", a ainsi taclé Craig Federighi, le responsable des logiciels chez Apple sur scène lundi, avant de présenter la nouvelle fonction "Screen Time", intégrée dans iOS 12, la prochaine mise à jour majeure du système d'exploitation des iPhone et iPad qui sera disponible à l'automne. Le principe ? Cette nouvelle fonction mesurera le temps passé sur chaque application et permettra ensuite de fixer une limite journalière d'usage. Pour la démonstration, Craig Federighi a cité un exemple : Instagram, le réseau social de partage de photos de Facebook.

Et sur le site d'Apple, c'est Facebook qui s'affiche en exemple pour présenter l'application, tout en haut de la liste des applications consommatrice en temps :

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"Prenez facilement le contrôle de vos notifications", lit-on plus loin sur le site d'Apple. On y apprend également qu'IOS 12 permettra de mettre en silencieux les notifications du réseau social ou même de les stopper complètement : 

 

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Apple veut s'attaquer au business-model de Facebook

Apple va encore plus loin. Dans la nouvelle version du système d'exploitation des Mac, macOS Mojave, la marque s'attaque directement au business-model du réseau social de Mark Zuckerberg. Pour gagner de l'argent, ce dernier mise en effet sur les données personnelles qu'il récolte sur ses utilisateurs afin de leur afficher, ensuite, des publicités ciblées en fonction de leurs centres d'intérêts. Une récolte qui sera bientôt presque impossible sur Safari, le navigateur Internet d'Apple. Et pour cause, le logiciel demandera systématiquement à l'utilisateur s'il est d'accord pour que Facebook récolte ses données de navigation... Dans le cas contraire, le réseau social n'aura accès à rien. De quoi faire disparaître les publicités pour les canapés ou les vacances au soleil qui apparaissaient près de votre "mur" Facebook après être allé sur le site d'un magasin de meuble ou sur celui d'une agence de voyage.

Juste après le début de l'affaire Cambridge Analytica, Tim Cook, le PDG d'Apple, avait déjà ouvertement appelé à une régulation de Facebook. "Je pense que cette situation (Cambridge Analytica, ndlr) est tellement critique et qu'elle a tellement été médiatisée, qu'une régulation bien ficelée pourrait être nécessaire", expliquait-t-il. "La possibilité que quiconque puisse savoir ce que vous consultez depuis des années, qui sont vos contacts et les leurs, les choses que vous aimez, que vous détestez et chaque détail intime de votre vie, ne devrait pas exister", martelait-il. Après les mots, Apple est donc passé aux actes...