La France est devenue l'un des premiers pays utilisateur de Periscope, selon le CEO de la plate-forme de diffusion de vidéos en direct, en visite à Paris en fin de semaine. Une popularité aidée par les polémiques de ces dernières semaines qui ont beaucoup fait parler de l'application.
Dérapages en série. C'est en effet sur Periscope que le footballeur du PSG Serge Aurier a insulté son entraîneur Laurent Blanc mi-février au cours d'un échange vidéo avec des fans. Un dérapage qui lui a valu une sanction de son club. Quelques jours plus tard, un jeune détenu de Béziers se filmait en cellule sur Periscope, alors que les téléphones sont interdits en prison. Enfin, l'application, en tête des téléchargements en France, a refait parler d'elle début mars, lorsque le service de communication de l'Elysée a dû interrompre prématurément la retransmission d'un déplacement du Président. En cause : la pluie de commentaires moqueurs ou injurieux apparaissant en direct avec la vidéo.
Intégré dans "l'écosystème français". "La France est désormais l'un de nos plus gros pays, ce qui n'était pas le cas il y a encore quatre semaines", s'est réjouit Kayvon Beykpour, cofondateur et dirigeant de cette application rachetée l'an dernier par Twitter. "Periscope fait désormais partie de l'écosystème français. C'est important de venir y rencontrer les utilisateurs", a-t-il ajouté. Periscope revendique désormais plus de 10 millions d'utilisateurs dans le monde mais ne donne pas de répartitions par pays.
Fidéliser les utilisateurs. Pour Kayvon Beykpour, le succès repose sur l’interaction que permet la plateforme - les utilisateurs peuvent commenter en direct - et sur l'aspect "authentique et sans filtre". La priorité de la plateforme est pour l'instant la fidélisation des utilisateurs. Pour cela, l'équipe réfléchit à des outils pour améliorer la diffusion vidéo avec, par exemple, des filtres ou une plus grande finesse pour les interactions.