200 pages sur la ville de demain. Sidewalk Labs, la filiale de Google (Alphabet), qui travaille sur la ville de demain dévoile dans ce document daté d'octobre 2017 et repéré dimanche par le site spécialisé Engadget sa vision des smart city et ses projets pour la construction d'un "smart quartier" à Toronto au Canada. Pour ce projet, la firme a imaginé un quartier sans voitures individuelles où les bâtiments modulaires sont légions et dont l'impact écologique est limité au minimum grâce à des émissions de CO2 réduites. Il a pour objectif de revitaliser les rives du lac Ontario.
Des bâtiments modulaires qui changent d'usage
Tous les bâtiments du quartier ont été imaginés modulaires. D'après Google, ce choix permettra d'abord de construire les nouveaux logements plus rapidement, mais aussi de manière plus économique afin de limiter le coût de la transformation du quartier. Certains d’entre eux utiliseront par ailleurs le système Loft, un type d'intérieur minimaliste très facile à réaménager afin de modifier simplement l'usage du lieu en fonction des besoins. D'après Engadget, un parking pourrait facilement être transformé en bureau avec la diminution du nombre de voitures individuelles.
Google mise également sur une réduction de l'impact environnemental de son quartier et souhaite, pour cela, construire ces bâtiments avec des matériaux respectueux de l'environnement qui seront alimentés grâce à des sources d'énergie renouvelable, notamment grâce à des panneaux solaires installés sur les toits. Le chauffage et la climatisation seraient, eux, assurés par un système de géothermie. Au fil des pages, le projet apparaît comme la ville idéale, par ailleurs remplie d'arbres et d'espaces verts.
Un quartier aux voitures 100% autonomes
En plus des bâtiments et de l'aménagement urbain, Sidewalk Labs a également travaillé sur les transports. Les voitures individuelles y sont de moins en moins présentent et devraient à terme disparaître. A leur place, Google mise sur des véhicules autonomes qui pourraient être partagés entre les habitants. La firme espère faire des rives du Lac Ontario, le premier espace où seuls les véhicules autonomes sont autorisés. Une telle décision aurait deux avantages. Elle permettrait d'abord de tester les véhicules autonomes en situation réelle dans un monde où seuls des voitures autonomes sont présentes, ce qui donnerait un aperçu des années à venir. Cela permettrait par ailleurs à Google de placer une autre de ses filiales, Waymo, qui développe un véhicule sans conducteur.
Des transports en commun ont également été ajoutés un peu partout afin de faciliter les déplacements des habitants. Un tramway devrait notamment être installé sur les quais, alors que des télécabines sont également envisagées. Enfin, des vélos en libre-service seront proposés et de nombreuses pistes cyclables aménagées pour faciliter leur usage. Un système basé sur des LED qui permettrait de matérialiser temporairement une piste cyclable sur la route est également à l’étude. Une zone de transition entre les autres quartiers et cette nouvelle zone a également été imaginée par Google, même si les documents montrent bien la volonté de promouvoir les modes de transports alternatifs.
Un projet tentaculaire
Pour arriver à un tel projet, Sidewalk Labs a travaillé plus de deux ans avec plusieurs filiales de Google. Le Wi-Fi proposé dans toute la ville sera par exemple fourni par Intersection, propriété de Sidewalk et qui a installé les nouveaux kiosques Wi-Fi présents à New York. Les espaces partagés ont également été mis au cœur du projet avec de nombreux espaces piétons. A terme, Google compte d'ailleurs déménager son siège canadien dans ce quartier. Mais la date exacte du début des travaux n'a pas encore été arrêtée.