Avec la démocratisation d'Instagram et autres applications de partage de photos, un phénomène est né : les clichés de repas. Devant la multiplication de ces clichés sur les réseaux sociaux, Google a eu l'idée d'un outil capable d'analyser les calories des plats pris en photo pour informer l'utilisateur des kilos qu'il s'apprête à prendre.
Comment c'est possible ? Le laboratoire de recherche en intelligence artificielle de Google, en Californie, a lancé ce projet sous le nom de code de "Im2Calories" ("Je suis deux calories" en français). Im2Calories analyse chaque pixel d'une photo de nourriture pour les comparer avec une gigantesque base d'images. En comparant ces photos, l'algorithme mis en place par Google est capable de déterminer quel type d'aliment et en quelle quantité il est présent sur la photo. Il ne reste plus qu'à estimer le nombre de calories du plat complet et de l'afficher sur l'application en question.
Objectif : 20% de calories en moins. L'objectif affiché par Google est bien entendu d'accompagner ceux qui veulent surveiller leur ligne. Mais le géant américain entend étalement s'adresser aux médecins et au chercheurs pour faire avancer la recherche. "Il est évidement que les gens seront intéressés et que cela a un intérêt. Oui, peut être qu'on diminuera sa consommation de calories de seulement 20%, mais cela permettra sans doute de proposer des données statistiques pour tout le monde", se défend Kevin Murphy, chercheur chez Google.
C'est vraiment nouveau ? Plusieurs entreprises planchent déjà sur ce type de projet. Une start-up a révélé, en mai dernier, le projet SmartPlate, une assiette connectée équipée de capteurs intégrant une balance pour analyser les aliments. L'appareil, lancé sur le site de participation en ligne KickStarter, devrait être disponible d'ici la fin de l'année. Une autre start-up nommée Vessyl et basée à San Francisco a mis au point une tasse connectée, capable de quatifier les calories que nous buvons. Mais l'application de Google, qui ne nécessite aucun appareil particulier, promet de toucher un public bien plus large à un prix quasiment nul. S'il ne s'agit encore que d'un projet, plusieurs brevets ont déjà été déposés, ce qui laisse penser que l'application pourrait voir le jour dans les mois ou les jours à venir.