Facebook a reconnu mercredi avoir payé des usagers du réseau social, y compris de jeunes adolescents, afin de disséquer leurs habitudes sur leur smartphone. Mais le réseau social a affirmé l'avoir fait en toute transparence et en parfaite connaissance de cause des volontaires.
Facebook a répondu à une enquête du site américain spécialisé dans les technologies TechCrunch, qui soulignait que le réseau social payait des usagers pour mieux connaître leurs habitudes, y compris des adolescents parfois âgés de seulement 13 ans. TechCrunch affirme qu'il était virtuellement impossible pour les volontaires -de 13 à 35 ans, payés 20 dollars par mois- de savoir précisément ce à quoi ils s'exposaient en acceptant de participer au programme de Facebook.
Un nouveau scandale pour le réseau social. Cette information sur les méthodes de Facebook tombe au moment où le groupe, qui doit présenter ses résultats financiers mercredi, tente de surmonter l'impact de scandales à répétition, de la diffusion de données à l'insu des usagers, à la sous-estimation des manipulations politiques sur la plateforme par la Russie lors de la présidentielle américaine 2016, en passant par les attaques en règle contre ses critiques.
Facebook ne nie pas l'existence de ce programme de collecte contre rémunération, mais insiste sur le fait que les usagers ayant accepté d'y participer contre gratification l'ont fait en parfaite connaissance de cause. "Moins de 5% des gens qui ont accepté de participer à ce programme d'étude de marché étaient des adolescents. Tous avaient l'autorisation écrite de leurs parents", a souligné un porte-parole du réseau dans un bref communiqué.
Le programmé fermé sur iPhone, pas encore sur Android. Facebook accuse aussi TechCrunch d'avoir "ignoré des éléments importants du programme". Le groupe californien nie qu'il s'agissait d'un programme secret, soulignant qu'il s'appelait "Facebook Research App", et rejette la notion d'"espionnage". "Les gens qui ont accepté de signer pour y participer ont été dûment informés par un processus très clair demandant leur permission et ont été payés pour leur participation", souligne-t-il.
Facebook affirme avoir mis fin au programme pour les iPhone. Apple, cité par le site spécialisé, estime que ce programme violait ses règles d'utilisation. Le réseau social n'a cependant pas évoqué s'il comptait supprimer ce service sur Android, le système d'exploitation de Google.