La société Facebook a annoncé jeudi qu'elle allait se doter de nouveaux outils pour limiter la propagation de fausses informations sur son réseau. La compagnie précise qu'elle facilitera les procédures permettant à ses utilisateurs de signaler des articles fabriqués apparaissant sur leur fil d'actualité. Par ailleurs, une coopération sera mise en place avec certains organismes de presse, comme ABC News, l'agence Associated Press ou le site Snopes, spécialisé dans la vérification des faits, pour veiller à l'authenticité des informations véhiculées sur la plate-forme d'échanges de contenus.
Avertissement de Facebook. En cas d'informations erronées, l'article apparaîtra accompagné d'un avertissement signalant que son contenu est "contesté" et d'un lien vers une page expliquant pourquoi il l'est. A la suite de l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, Facebook a été montré du doigt pour ne pas avoir endigué la diffusion de fausses informations. Un article prétendant que le pape François avait exprimé son soutien au candidat républicain a ainsi été multipartagé. Un autre affirmant qu'un agent fédéral enquêtant sur Hillary Clinton avait été retrouvé mort a également rencontré un vif succès.
"Chacun a droit à une voix". Dans le communiqué diffusé jeudi par Facebook, Adam Mosseri, son vice-président chargé du fil d'actualité, rappelle que l'entreprise est "convaincue que chacun a droit à une voix". "Nous ne pouvons pas nous établir nous-mêmes en arbitres de la vérité", poursuit-il. "Aussi abordons-nous ce problème avec précaution. Nous avons concentré nos efforts sur le pire du pire, sur les supercheries évidentes diffusées par des 'spammers' pour leur seul intérêt, et nous engageons à la fois notre communauté et des tierces parties."