L'E3, le salon mondial des jeux vidéo, se poursuit à Los Angeles. On a tendance à l’oublier mais la France est une superpuissance dans le monde du jeu vidéo. Du haut de ses 16.000 employés - un chiffre multiplié par cent en 25 ans ! - Ubisoft est tout simplement le plus grand studio au monde. Lundi, il a fait honneur à son rang avec un show haut en couleurs et riche en nouveautés. Europe 1 y était, on vous raconte.
Watch Dogs : Legion, un des chocs de cet E3
Ubisoft, a débuté sa conférence sur les chapeaux de roue avec le très alléchant Watch Dogs : Legion. Après un premier épisode à Chicago très réussi et un second plus brouillon à San Francisco, cette troisième itération de la saga qui met en scène des hackers était très attendue. Cette fois-ci, l'action se déroule à Londres, dans un futur proche. Suite au Brexit, le Royaume-Uni est en proie à une grave crise sociale. L'IA et es machines ont remplacé les hommes au travail et face aux protestations, le gouvernement est de plus en plus autoritaire.
Voilà pour l’histoire mais c’est surtout le gameplay qui est excitant. La particularité de Watch Dogs : Legion, c’est que contrairement aux jeux d'aventure classiques, on n’incarne pas ici un héros unique mais potentiellement n’importe quel passant croisé dans la rue. Pour développer la Résistance qui s’organise, il sera possible de recruter n’importe quel personnage, en fonction de ses talents, puis de l’incarner dans le jeu. Du jamais-vu ! Le jeu sortira en mars 2020, il va falloir patienter.
Le Punisher, un panda qui danse et du roller
Toujours du côté des jeux, Ubisoft a levé le voile sur Ghost Recon : Breakpoint. C’est un jeu adapté des romans de Tom Clancy. Il faut mener des soldats des forces spéciales en territoire ennemi pour éliminer un ancien membre devenu fou. C’est Jon Bernthal, l’acteur de la série The Punisher, présent sur scène avec son chien pour le plus grand plaisir des fans, qui prête ses traits à ce méchant charismatique. Sortie prévue en octobre : ce sera à n’en pas douter l’un des jeux de cette fin d’année.
On a aussi eu un aperçu intrigant de Rainbow Six Quarantine, mélange de jeu de tir et d’horreur, également inspiré par l'oeuvre de Tom Clancy et qui fait la part belle à la coopération. Plus joyeux, on a eu le droit à un numéro de danse pour présenter Just Dance 2020, avec la mascotte panda évidemment. Pour finir, deux nouveautés. D'abord Roller Champions, jeu en ligne qui verra s'affronter des équipes montées su rollers. Et Gods and Monsters, un nouveau jeu aux graphismes enfantins mais fort jolis mettant en scène un héros chargé de sauvé les dieux grecs de créatures maléfiques. Bref, Ubisoft n'a pas chômé.
Uplay+, un abonnement de plus pour les fans
Ubisoft a également confirmé que l'abonnement est bel et bien la nouvelle mode dans le jeu vidéo. L'éditeur a lancé sa propre offre, nommée Uplay+, calquée sur le modèle du Xbox Game Pass. Pour 14,99 euros par mois, les joueurs auront accès, sur PC, à l'ensemble des jeux du catalogue Ubisoft, des classiques des débuts comme Prince of Persia ou Ray-Man jusqu'aux toutes dernières sorties ainsi que les jeux annoncés pour les mois à venir.
En 2020, Uplay+ sera également disponible sur Stadia, la plateforme de "cloud gaming" de Google, confirmant ainsi la volonté d'Ubisoft de surfer sur la vague naissante du jeu vidéo dématérialisé de A à Z. Le Français avait fait partie des premiers tests de Stadia à l'automne 2019 et se place aujourd'hui comme le partenaire privilégié du géant américain.
Ubisoft et les autres
Ubisoft est la tête de pont d'une belle délégation tricolore à l'E3. Côté éditeurs, BigBen Interactive a fait le déplacement avec huit jeux dans ses bagages dont l'étonnant Bee Simulator qui vous place dans le corps d'une abeille, ainsi que l'adaptation du jeu de rôle Werewolf : The Apocalypse – Earthblood. Les Lyonnais d'Arkane ont également fait sensation lors de la conférence de Bethesda en présentant Deathloop, nouvelle licence mettant aux prises deux assassins coincés dans une boucle temporelle. A la clé, un des trailers les plus excitants de l'E3.
On note aussi la présence de Shadow, startup fondée à Paris en 2015 et qui propose avec Blade le tout premier ordinateur dématérialisé ("cloud computing"), pour 30 euros par mois. A l'heure du "cloud gaming", il est bon de savoir que, pour une fois, des Français sont en avance sur Google !