La 3G est désormais disponible dans la plupart des communes en "zone blanche". Plus de trois quarts des centres-bourgs situés dans ces zones sont maintenant connectées à l'internet mobile par au moins trois opérateurs, a annoncé la Fédération française des télécoms (FFT).
Le rythme va "s'accélérer". "Au 31 janvier, sur 3.600 communes inscrites au programme 'zones blanches - centres bourgs', 2.745 sont couvertes dont 907 communes de montagne", a déclaré Régis Turrini, président de la FFT, à La Thuile en Savoie, un village de moyenne montagne de 327 habitants, à l'entrée du Parc naturel régional du Massif des Bauges. "Le rythme va s'accélérer pour atteindre notre objectif en juillet" en finissant de couvrir les "838 communes" restantes du programme, dont "431 en zone de montagne", a assuré Régis Turrini, qui "enchaîne" les inaugurations de sites d'accès quadri-opérateurs en France.
Ce programme de couverture du "dernier pour cent de la population, ça n'a l'air de rien mais c'est 7% du territoire (soit la surface des Pays-Bas) qui va être couvert par les 4 opérateurs - Bouygues, SFR, Orange et Free - pour voir l'internet mobile arriver", a poursuivi le président de la FFT, parlant de "zones difficiles d'accès donc techniquement un peu compliquées". La FFT "poursuit sa recherche de zones blanches (non identifiées, ndlr), pour inscrire des nouveaux centres-bourgs dans son programme", a ajouté Régis Turrini, notant qu'il y en avait "une vingtaine en Auvergne-Rhône Alpes".
Des enjeux dans les massifs. La députée de Savoie Bernadette Laclais (PS), qui fut rapporteure de la loi Montagne, s'est félicitée de la "concrétisation" de deux textes législatifs sur la montagne et le numérique qui rappelaient les "gros enjeux dans les massifs sur la desserte numérique" et le "ressentiment" des citoyens face à la "rupture numérique". La voie du "dialogue" et de "l'incitation" avec les opérateurs, plutôt que d'imposer une mutualisation des infrastructures pour couvrir les zones blanches, "porte ses fruits", a souligné Mme Laclais, assurant la FFT de la "vigilance des élus". Ces derniers peuvent déjà renseigner une base de données de la plateforme France Mobile dédiée aux problèmes de couverture mobile.