Quelle réaction avoir face à une attaque informatique ou un piratage ? L'attitude à adopter n'est pas forcément évidente ou connue de tous. Pour y remédier, le gouvernement expérimente actuellement une nouvelle plateforme pour venir en aide aux victimes de ce type d'attaques. Elle est accessible depuis mardi.
Plateforme accessible à tous. Baptisée cybermalveillance.gouv.fr et disponible à cette même adresse, la plateforme est accessible à tous. Les utilisateurs victimes d'un piratage ont accès à un parcours dédié selon leur profil. "La victime se voit offrir trois types de parcours en ligne selon son profil (administration, PME ou particulier), qui visent à établir un premier diagnostic et à lui attribuer un numéro unique. Cette première fonction est d'ores et déjà accessible gratuitement à chacun en France", explique à Sciences&Avenir Louis Gautier, Secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale.
Mise en relation avec des prestataires. Un second volet, actuellement en test uniquement dans les Hauts-de-France, doit permettre aux utilisateurs qui le demandent d'être mis en relation avec des prestataires en sécurité capables d’intervenir sur le type d'attaque diagnostiqué. Ces derniers facturent ensuite leurs services au particulier ou à l'entreprise. Lors de son intervention, le prestataire pourra également faire remonter des informations plus précises sur l'attaque, ses conséquences et ses propres conclusions.
Des données plus précises sur les cyberattaques. Car en plus de l'aide aux victimes de cyberattaques, cybermalveillance.gouv.fr doit permettre aux autorités de mieux recenser les attaques pour établir des statistiques plus précises au niveau national. "Les remontées d'incidents par numéro unique nous permettront de disposer d'une vision analytique plus claire" alors que "les firmes de sécurité gonflent les chiffres, tandis que ceux dont dispose la Police sont sous-estimés", explique Guillaume Poupard, directeur général de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi).
Des attaques de plus en plus nombreuses. La mise en place de ce dispositif intervient alors que les attaques informatiques se sont multipliées au cours des derniers mois. Dernièrement, des dizaines de milliers d’ordinateurs ont été infectés par "WannaCry", un logiciel demandant une rançon à l’utilisateur pour qu’il puisse récupérer ses données personnelles. Un malware qui a notamment forcé Renault à stopper la production dans plusieurs de ses usines.