Les enceintes connectées, au delà de la musique, "un centre de vie à la maison"

Présentation de l'Apple HomePod.
Présentation de l'Apple HomePod. © JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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A.D
Les enceintes connectées d'aujourd'hui (et de demain) permettent d'écouter des milliers de morceaux, mais servent aussi de centrale pour de multiples services. 

Alors qu'Apple vient d'annoncer le lancement d'une enceinte intelligente et que se tenait cette semaine le marché international de l'industrie musicale (Midem) à Cannes, Quentin Sannié, directeur général de la marque d’ingénierie acoustique Devialet, était l'invité de C'est arrivé cette semaine, samedi. Sur Europe 1, il présente un état des lieux des moyens d'écouter de la musique aujourd'hui, et pour demain.

Jouer un morceau et fermer les rideaux. Vous avez connu la stéréo à étages, la votre ou celle de vos parents ? On l'a presque oubliée. Les enceintes d'aujourd'hui sont connectées. La musique est désormais "stockée sur des téléphones, sur des serveurs type "cloud" (nuage) et est envoyée en streaming, bluetooth ou wifi sur une enceinte", décrit Quentin Sannié. En allant plus loin, Apple a lancé HomePod, une enceinte intelligente "que l'on va commander à la voix, qui va pouvoir lancer la musique ou télécommander un certain nombre d'objets connectés eux-mêmes". Elle pourra par exemple retrouver le morceau "qu'on écoutait hier", lancer une station de radio, etc., explique Quentin Sannié. "En plus, on peut lui demander de fermer les rideaux et si le train de telle heure est bien à l'heure. Ça devient un centre de vie à la maison."

Consommation zappeuse mais catalogue exceptionnel. L'enceinte sera aussi une centrale de données, très intéressante pour les partenaires commerciaux comme Amazon. "On peut acheter très simplement en parlant à l'enceinte. Amazon travaille beaucoup sa technologie et envisage de la faire mettre dans de plus en plus d'enceintes." Aujourd'hui, mis à part le succès du vinyle, il suffit donc d'un téléphone et d'une enceinte pour avoir de la musique, et bien plus. Côté son, on peut néanmoins s'interroger sur la qualité, tout comme sur la consommation de la musique. Quentin Sannié voit un grand avantage à ce développement : "on a accès à 40, 50 millions de musiques différentes. Ça peut amener à une consommation un peu zappeuse mais en revanche ça offre un catalogue absolument exceptionnel. C'est l'accès à la culture de plus en plus facile."

L'opéra de Paris dans son salon. La marque Devialet a aussi la particularité d'avoir conclu un partenariat avec l'Opéra de Paris, qui se concrétisera à la rentrée 2017-2018. La marque proposera un appareil (de luxe, au tarif de base de 1.600 euros, ndlr.) qui permettra de suivre en direct depuis son salon les représentations à l'Opéra de Paris. "Vous pourrez avoir accès aux spectacles de l'opéra chez vous, avec une prise de son naturelle, dynamique. L'objectif n'est pas de vider la salle mais c'est parfois très compliqué d'avoir des places à l'opéra." L'objet pourra donner la sensation d'agrandir les salles, à condition d'en avoir le budget ou de voir l'objet se démocratiser.