Pratiquement un an après leur présentation officielle, les amateurs de jeux vidéo vont enfin pouvoir s'approprier les nouvelles consoles. La Xbox Series et la Playstation 5 sont commercialisées en novembre, juste avant Noël. Deux monstres de technologie qui doivent faire passer le jeu vidéo dans une autre dimension. "Ça fait un moment qu'on attend de lancer cette nouvelle génération de machines. On est impatients de les voir entre les mains des joueurs !", s'enthousiasme Ina Gelbert, la directrice de Xbox France, invitée d'Europe 1 lundi, à la veille du lancement des Xbox.
Deux Xbox au lieu d'une
La Xbox One, sortie en 2013, était déjà une console puissante. Mais, sept ans plus tard, elle arrive en bout de course. Quand les mises à jour ne suffisent plus, il faut donc changer le matériel. "On va utiliser des nouvelles technologies qui vont permettre une plus grande immersion à l'intérieur des jeux : réduction des temps de chargement, intégration du 'ray tracing' (une technologie rendant les lumières plus réalistes, ndlr), amélioration de la qualité de l'image, niveau de détail accru, possibilité de passer d'un jeu à l'autre très rapidement...", liste Ina Gelbert.
Et Microsoft ne sort pas une mais deux Xbox. La Series X, console "traditionnelle" vendue 500 euros, et la Series S, vendue 300 euros mais sans lecteur de disque et avec un processeur un peu moins puissant. "La Series X, la plus puissante à ce jour, s'adresse à un public de gamers passionnés. La Series S est plus compacte, moins chère et donc plus accessible", explique la patronne de Xbox France. "Mais ça reste une console de nouvelle génération, la moins chère pour un lancement. Elle s'adresse aussi à un public plus jeune, à l'aise avec le dématérialisé."
Faire entrer les joueurs dans "l'écosystème Xbox"
Comme d'habitude dans la "guerre des consoles", la Xbox fait face à la nouvelle Playstation, qui sort, elle, le 19 novembre. "C'est un avantage d'avoir deux acteurs. Il y a une concurrence bénéfique pour les consommateurs, pour les éditeurs de jeux, pour les fournisseurs de services comme le cloud et puis pour nous-mêmes aussi", assure Ina Gelbert. Même si Sony vend trois fois plus de machines que Microsoft, elle reste confiante. "Quand on rejoint l'écosystème Xbox, on n'achète pas juste une console. Elle vient avec tout un tas de services et des jeux en exclusivité", vante-t-elle.
Dans le but de renforcer son offre, Microsoft a d'ailleurs investi 7,5 milliards de dollars cette année pour racheter ZeniMax, entreprise qui possède plusieurs studios de jeux vidéo, notamment Bethesda (Doom, The Elder Scrolls, Fallout). "Le contenu qu'on offre est primordial. Et si on regarde plus loin, l'idée c'est que les joueurs puissent accéder à l'univers Xbox sans forcément passer par une console mais simplement avec un smartphone, une tablette ou un PC", avance Ina Gelbert.
Les Xbox sont déjà en rupture de stock
Pour profiter des nouvelles Xbox, encore faut-il en avoir une. Et ce n'est pas gagné : avant même le lancement, elles étaient en rupture de stock partout. "Il y a eu énormément de demandes dès qu'on les a mises en précommande. Chaque pays a droit à un nombre prédéterminé de consoles pour le jour du lancement. La demande est toujours plus forte que l'offre à ce moment-là", souligne la directrice de Xbox France. Les fabricants mettent-ils en place une stratégie de la rareté pour faire parler d'eux ? "Non. Si on pouvait en produire plus, on le ferait ! Ce serait notre intérêt", répond-elle.
Selon Ina Gelbert, il s'agit simplement d'un délai de production incompressible. "Déjà, en temps normal, nos usines ont des capacités de production limitées. Le Covid a créé des contraintes supplémentaires, nous avons dû nous adapter", explique-t-elle. Mais elle tient aussi à rassurer ceux qui voudraient mettre une Xbox au pied du sapin à Noël : "certains distributeurs auront de nouveau du stock d'ici la fin de l'année". Mais il n'y en aura pas beaucoup, ni partout : "Il faudra être à l'affut !".