Après avoir déjà supprimé des millions de commentaires suspects accompagnant des vidéos d'enfants, YouTube a décidé d'aller plus loin en supprimant désormais la possibilité de commenter la plupart des vidéos montrant des mineurs, terrain de chasse des pédophiles.
Des commentaires de vidéos utilisés par des pédophiles. Après l'alerte donnée par un blogueur, le site possédé par Google avait annoncé la semaine dernière la suppression de millions de commentaires, utilisés par des pédophiles pour se transmettre discrètement des vidéos d'enfants, un problème qui a poussé certaines marques à retirer leurs publicités du site.
D'après ce blogueur, ces utilisateurs se servent notamment des commentaires sous ces vidéos - innocentes en elles-mêmes - pour identifier et se transmettre des contenus, parfois explicitement pédophiles, parvenant ainsi à contourner les interdictions de YouTube.
Plus de commentaires sous les vidéos de mineurs. Jeudi, le site de partage de vidéos a annoncé vouloir aller plus loin. "Dans les mois qui viennent, nous allons étendre notre action en suspendant les commentaires de vidéos qui montrent des mineurs plus âgés, susceptibles d'attirer les comportements de type prédateur", a expliqué la plateforme très populaire chez les jeunes.
Un petit nombre de créateurs de vidéos avec des mineurs sera cependant autorisé à rester ouvert aux commentaires mais devra impérativement surveiller leur contenu avec attention et utiliser les outils technologiques fournis par YouTube, notamment un logiciel qui permet de repérer et supprimer plus efficacement les commentaires enfreignant les conditions d'utilisation de la plateforme.
Des annonceurs qui retirent leurs publicités. La semaine dernière, Disney, Epic Games (derrière le jeu à succès Fortnite), AT&T (opérateur télécoms) ou Nestlé (alimentation) ont décidé de retirer pour l'instant leurs publicités de YouTube. En novembre 2017, YouTube avait effacé des dizaines de milliers de vidéos d'enfants qui s'accompagnaient de commentaires au ton très déplacé, voire à caractère pédophile, tentant de rassurer des annonceurs inquiets, dont certains avaient décidé, déjà, de retirer leurs pubs de la plateforme.
Quelques mois plus tôt, plusieurs grands annonceurs, dont Procter&Gamble et AT&T, avaient déjà retiré leurs campagnes de YouTube, quand il était apparu que des publicités étaient adossées à des contenus antisémites, incitant à la haine ou faisant l'apologie du terrorisme.