Twitter est envahi de robots... L'information n'est pas nouvelle, mais de nouveaux chiffres montrent l'ampleur de leur présence. Entre 9 et 15% des comptes sur le réseau social à l'oiseau bleu seraient en effet des bots, selon une étude menée par l'université de Caroline du Sud, aux États-Unis. Et s'il n'est pas rare de voir des tweets être machinalement "likés" par des comptes ou des comptes ajoutés automatiquement à une liste après un message ‘pro ou anti quelques chose’, ce sont en réalité près de 50 millions de robots qui se livreraient à de telles actions.
48 millions de comptes concernés. L'étude, plus large, qui portait sur les interactions entre les humains et les bots - ces robots informatiques - s'est en effet attardée sur le cas de Twitter. Et d'après les données que les chercheurs ont pu récolter, plus d'un utilisateur de Twitter sur dix serait un robot. En partant des derniers résultats financiers communiqués par la société de Jack Dorsey celle-ci comptait 319 millions d'utilisateurs actifs par mois. Autrement-dit, un simple calcul permet de voir qu’environ 48 millions de comptes ne seraient pas utilisés par de "vrais" humains.
Twitter met en avant les "bons" bots. Contacté par CNBC, Twitter se défend. "Beaucoup de bots sont extrêmement bénéfiques, comme ceux qui alertent sur l’importance de catastrophes naturelles... Certains facilitent également le service après-vente", explique l'entreprise. Si certains peuvent effectivement s'avérer bénéfiques et utiles au quotidien, il n'en reste pas moins que d'autres ont des intentions moins positives.
Une question comptable. Surtout, leur part importante pose une véritable question sur le nombre d'utilisateurs mensuels de Twitter. Peut-on, en effet, considérer ces comptes automatisés comme des utilisateurs actifs de la plateforme ? Une question épineuse pour Twitter dont le nombre d'utilisateurs stagne depuis plusieurs mois. Retirer 48 millions de comptes des résultats du réseau social pourrait en effet avoir des conséquences pour le moins fâcheuses sur la valorisation de la société.