C’est l’une des nouveautés les plus attendues de l’année dans le monde du jeu vidéo. Le casque de réalité virtuelle de Sony, le PlayStation VR, sera disponible à partir de jeudi 13 octobre dans le monde entier. Europe 1 a pu le tester en avant-première et essayer l’intégralité des jeux qui seront disponibles à sa sortie. Test et verdict.
Un design futuriste
Alors que les premiers casques de réalité virtuelle sortis depuis le début de l’année - le Rift d’Oculus et le Vive de HTC notamment - étaient austères (ils étaient tous construits en plastique et de couleur sombre), Sony lui offre un design plus moderne. Ce dernier est entièrement construit en plastique, mais les couleurs varient. La face avant du VR est noire, en revanche le corps du casque et le cerclage lui permettant de tenir sur la tête sont blancs. Surtout, Sony a intégré plusieurs LED bleues sur l’appareil qui le rendent plus lumineux et lui confèrent une apparence futuriste.
L’intérieur du casque et la partie se posant sur le nez sont recouvertes de mousses afin de rendre l’appareil aussi confortable que possible. Et, force est de constater, que le résultat est au rendez-vous. Malgré ses 610 grammes sur la balance, le casque est agréable à porter une fois placé sur la tête. Une réglette permet de l’adapter à la taille de sa tête et une vis de l’ajuster et de le serrer pour éviter de le perdre en se promenant dans la pièce. De manière générale, le casque est facile à mettre et tient bien sur la tête une fois installé. Petit plus, les possesseurs de lunettes pourront les conserver sans gêne afin de voir correctement ce qui s’affiche sur les écrans.
Une installation relativement simple
L’installation du casque est relativement facile. Un guide présent dans la boîte explique les différents branchements à réaliser entre la console, la télévision, le casque, mais aussi son petit boîtier dédié. Sony a en effet ajouté un boîtier supplémentaire intégrant un processeur afin de rendre l’utilisation du casque plus aisée sur les différentes versions de la PlayStation 4. Il est d’ailleurs possible d’utiliser le VR avec les trois modèles de PlayStation 4 (la première sortie en 2012, la PS4 Slim disponible depuis septembre et la PS4 Pro attendue pour novembre).
Seul bémol, le nombre de câble est logiquement plus important. Un câble HDMI entre la console et le boîtier du casque, un autre câble HDMI entre le boîtier du casque et la télévision, un câble USB entre le boîtier du casque et la console… Au final, on compte à peu près quatre câbles supplémentaires à installer lors de l’initialisation du casque. Mieux vaudra donc disposer d’un meuble TV pour cacher tout cela.
Par ailleurs, il est indispensable de bénéficier de la PlayStation Caméra (quelle que soit sa version) pour rendre la détection du casque et des mouvements possibles. Gros point positif, une fois les branchements du casque effectués et ce dernier démarré, son fonctionnement est immédiat et le même affichage que celui de la télévision apparaît dans l’écran.
Un catalogue de jeu varié, mais encore à enrichir
Le PlayStation VR intègre un écran OLED de 5,7 pouces d’une résolution de 1920x1080 pixels. Ce n’est certes pas la meilleure qualité que l’on ait vue sur un casque de ce genre, mais elle reste bien suffisante. A l’usage, difficile d’apercevoir les pixels. L’immersion dans l’univers des jeux est totale.
Sur l’intégralité des jeux disponibles, mention spéciale pour Until Down : Rush of Blood que tous les utilisateurs à qui nous l’avons fait essayer ont trouvé « wahou ». Avec ses montagnes russes et ses personnages sortant de nulle part dans le décor, difficile en effet de ne pas se sentir totalement intégré dans l’expérience.
Si l’offre de jeu n’est clairement pas encore parfaite, Sony dispose d’un avantage de taille par rapport à ses concurrents : il maîtrise aussi bien le développement des produits que des jeux. L’entreprise bénéficie en effet de l’expertise de plusieurs studios qui pourront développer de nouveaux jeux dans les prochains mois. Ses bonnes relations avec les éditeurs tiers pourraient aussi lui faciliter le travail et les convaincre de développer des versions adaptées à la réalité virtuelle de leurs jeux. Ou mieux, des jeux inédits et exclusifs au PlayStation VR.
A la sortie, le VR compte une douzaine de jeux dans son catalogue. Des jeux de courses automobiles avec une version adaptée de Driveclub aux jeux futuristes avec RIGS Mechanized Combat League, il y en a pour tous les goûts. Malgré un nombre de titres encore limité, l’offre est en effet variée. La majorité peuvent se commander avec la manette traditionnelle de la PlayStation, mais les PlayStation Move, les manettes de détection de mouvements sont plus pratiques dans de nombreux cas.
Un casque abordable
399 euros, c’est le prix du PlayStation VR soit le même prix que la PlayStation 4 lors de sa sortie initiale en 2012 et 100 euros de plus que le PlayStation 4 Slim sorti au mois de septembre. La réalité virtuelle a donc un coût. Mais, en comparaison, avec les autres casques présents sur le marché le PlayStation VR est bien plus abordable. Alors que la console et le casque sont vendus 700 euros, le Vive de HTC et un ordinateur suffisamment puissant pour l’utiliser obligent les acheteurs à dépenser plus de 1.500 euros. Surtout, la réalité virtuelle n’en est qu’à ses débuts. Et, toute technologie nouvelle a un prix.
Du côté des jeux, les tarifs varient selon leur durée, leur richesse et leur développeur, mais il faudra débourser entre 10 et 60 euros pour chaque titre.