Craint et courtisé, Elon Musk, l'excentrique et controversé patron de Tesla, SpaceX et Twitter, arrive en superstar vendredi à Paris, où il donnera une conférence devant 4.000 passionnés de "tech", après une rencontre avec le président Emmanuel Macron. Au menu de leurs discussions : intelligence artificielle (IA), réseaux sociaux, régulation, avait énuméré mercredi le président français dans les allées de VivaTech, le grand salon européen de la "tech".
Une rencontre pour essayer aussi d'attirer une usine Tesla en France puisque Paris est en concurrence avec Madrid pour obtenir la prochaine usine du géant américain du véhicule électrique. L'objectif d'Emmanuel Macron est clair, convaincre l'entrepreneur avec de sérieux arguments.
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"Quand il se déplace, c'est rarement pour rien"
C'est une logique de marché qu'entreprend le chef de l'État. Face à la vague protectionniste qui touche à la fois les États-Unis, la Chine, l'Europe, un constructeur automobile a de plus en plus intérêt à produire localement.
Tesla vend deux millions de voitures par an dans le monde et Elon Musk vise un chiffre dix fois supérieur en 2030. La France sera-t-elle derrière l'Allemagne ? D'après Michael Valentin, fondateur d'Opeo et auteur de La méthode Elon, c'est une option crédible. "Quand il se déplace, c'est rarement pour rien. Il est allé récemment en Chine parce qu'il va probablement ouvrir une deuxième usine. Si on se projette à court terme, l'annonce qui pourrait venir probablement une usine de fabrication de batterie dans un premier temps", affirme-t-il.
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Les quatre projets de giga-factories de batteries dans les Hauts-de-France forment un écosystème rassurant pour un investisseur, tout comme la qualité de plus en plus reconnue de la French Tech. "On a 125 start-up qui sont d'un niveau mondial et on sait qu'Elon Musk prend ses décisions en fonction de ça. Il accorde beaucoup d'importance à la donnée. Au-delà de la voiture, c'est d'avoir les données qui permettent de faire des nouveaux modèles d'affaires", poursuit-il.
Mais pour attirer Tesla, Emmanuel Macron devra négocier avec celui qui est aussi le patron de Twitter. Au moment même où la réglementation européenne sur la désinformation en ligne pourrait bannir la plateforme du continent.