Wiko passe sous pavillon chinois. Le constructeur de smartphones basé à Marseille, mais déjà majoritairement détenu par le groupe chinois Tino, va être absorbé par sa maison-mère, a annoncé l'entreprise dans un communiqué. Tino a profité de la fragilité du numéro deux du marché français pour en prendre le contrôle après une période de négociations difficiles. L'industriel a acheté les dernières parts détenu par le fondateur de Wiko, Laurent Dahan.
Numéro deux du marché. Fondé en 2011 à Marseille, Wiko a réussi à s'imposer sur le marché des smartphones en très peu de temps. La marque a notamment profité de l'arrivée de Free Mobile et du boom des forfaits sans engagements qui ne subventionnent pas l'achat d'un smartphone pour proposer des mobiles à des prix abordables, mais avec des écrans de grande taille et des performances correctes. Depuis quelques années, il occupe même la place de numéro deux sur le marché français en termes de ventes. Pour croître, faciliter sa production, et partir à l'assaut de nouveaux pays il s'était allié à Tino, un important groupe chinois de production qui dispose de deux usines en Chine. Les équipes de Wiko partaient des modèles au catalogue de Tino et les adaptaient pour le marché européen.
Relations difficiles. Mais récemment, les relations entre les deux groupes étaient devenues plus complexe, rapporte Numerama. Et même si les équipes françaises auraient souhaité conserver un rôle plus important dans l'avenir de Wiko, Laurent Dahan perd son poste de président au profit d'un responsable du groupe chinois, James Lin. Le directeur général actuel, Michel Assadourian, est lui aussi débarqué de son poste, mais conservera toutefois une place au comité exécutif de la société, en tant que vice-président.
Développement dans d'autres pays. Avec cette fusion, Tino souhaite développer la marque Wiko dans d'autres pays. "Wiko est une marque fantastique qui dispose aujourd’hui de tous les atouts nécessaires pour conquérir de nouveaux utilisateurs, sur tous les continents. La coopération renforcée avec Tino doit rapidement nous permettre de passer un nouveau cap et de faire de Wiko une marque emblématique dans le monde entier", a expliqué le nouveau président de l'entreprise jeudi.