Alors que le monde entier aura les yeux rivés vers le Portugal-Espagne qui aura lieu à Sotchi, vendredi soir (20 heures), la première rencontre du groupe B du Mondial, entre le Maroc et l'Iran, prévue vendredi à 15 heures à Saint-Petersbourg, ne manque pas d'intérêt. On vous explique pourquoi en cinq points.
Les Iraniens seront chaussés… C'est l'une des grandes histoires de ce début de Coupe du monde. Nike a décidé d'appliquer avec un certain zèle, selon beaucoup d'observateurs, les sanctions américaines contre l'Iran, en refusant de fournir la sélection iranienne en chaussures. Mais, que les fans iraniens se rassurent, leurs joueurs seront bien cramponnés, vendredi, au moment d'affronter le Maroc au stade Krestovski de Saint-Petersbourg, même si certains d'entre eux ont été contraints d'aller acheter eux-mêmes leurs souliers dans des supermarchés. Nike "devrait s'excuser, parce que cette conduite arrogante envers 23 garçons est absolument ridicule et inutile", s'est irrité le sélectionneur portugais de la sélection iranienne, Carlos Queiroz.
Le Maroc, une disette de 20 ans. Jamais le Maroc, pays fou de foot et candidat malheureux à l'organisation du Mondial 2026, n'avait attendu aussi longtemps entre deux participations à la Coupe du monde. Le pays, présent en 1970, 1986, 1994 et 1998 sur la scène mondiale, a mis 20 ans avant de décrocher à nouveau son billet pour la fête de juillet. Et cela suscite un énorme engouement, 8.500 Marocains ayant déjà réservé leur billet pour la Russie. Et ils seront plusieurs millions devant les postes de télévision à Rabat, Casablanca, Tanger et dans tout le royaume à supporter les Lions de l'Atlas.
Hervé Renard, l'autre sélectionneur français. Il n'y a qu'un seul sélectionneur de la France, mais il y a deux sélectionneurs français. En plus de Didier Deschamps, chargé de mener les Bleus en Russie, Hervé Renard est en effet l'entraîneur du Maroc. Passé par le Losc, en 2015, le technicien est surtout connu pour avoir remporté deux Coupes d'Afrique des nations, avec deux pays différents, la Zambie en 2012 et la Côte d'Ivoire en 2015.
L'Iran, invaincu depuis quatre ans en match officiel. Depuis sa défaite au premier tour de la Coupe du monde face à la Bosnie (3-1), l'Iran n'a pas perdu un seul match officiel. Vingt-deux matches sans le moindre revers pour une sélection passée de la 7ème à la 1ère place du continent asiatique sous la direction du célèbre technicien portugais Carlos Queiroz. Méfiance donc pour les adversaires d'une équipe qui a été la première à décrocher son billet pour ce Mondial en Russie, en dehors du pays hôte, et qui avait accroché l'Argentine de Lionel Messi, il y a quatre ans, au Brésil (défaite 1-0).
L'attaquant de l'Iran connaît bien la Russie. Il y a un joueur iranien qui connaît très bien la Russie. Et pour cause, il y évolue toute l'année. Sardar Azmoun, attaquant du Rubin Kazan, sera le principal atout offensif de la "Team Melli", comme on surnomme la sélection iranienne. Il a déjà inscrit 20 buts en 31 sélections et sera à surveiller vendredi, mais aussi le mercredi 20 juin, lors d'Iran-Espagne, qui aura lieu à la Kazan Arena, où il évolue toute l'année.