Est-ce enfin la bonne année pour l'Angleterre ? Le pays qui a vu naître le football attend un grand titre depuis maintenant 52 ans. La sélection aux Trois Lions n'a en effet plus rien gagné depuis son Mondial disputé à domicile en 1966. Elle se présente en Russie avec une équipe jeune et talentueuse. Son premier test a lieu lundi soir à 20h, à Volgograd, face à la Tunisie, deuxième pays du Maghreb de cette Coupe du monde 2018, qui espère une meilleure entrée en matière que celle du Maroc, battu vendredi par l'Iran (1-0).
Un seul précédent, de fameux incidents. L'Angleterre qui entame une Coupe du monde face à la Tunisie, c'était déjà le cas il y a 20 ans, en France. L'équipe, alors entraînée par Glenn Hoddle, s'était imposée 2-0 au stade Vélodrome de Marseille, grâce à des buts d'Alan Shearer et de Paul Scholes. Mais, ce que l'on retient surtout de cette affiche, ce sont les incidents qui avaient éclaté avant la rencontre, transformant le Vieux Port en champ de bataille. Initiés par les hooligans anglais, les troubles avaient redoublé quand des jeunes des quartiers, sympathisants tunisiens, leur avaient répondu. Ces tristes images ont trouvé un écho quand, 18 ans plus tard, les supporters anglais ont été pris à partie par des hooligans russes au même endroit, lors de l'Euro 2016.
La Tunisie, une équipe "made in France". S'il y a bien une équipe qui va bénéficier d'un fort soutien dans l'Hexagone, c'est bien la Tunisie. Et ce, pour deux raisons. Neuf des 23 joueurs de la sélection sont nés en France, dont le capitaine Whabi Khazri, né à Ajaccio. Et, comme Khazri, qui joue à Rennes, ils sont six autres joueurs à évoluer en Ligue 1 ou en Ligue 2 : Mouez Hassen (Châteauroux, Ligue 2), Oussama Haddadi (Dijon), Ellyes Skhiri (Montpellier), Saïd-Eddine Khaoui (Troyes), Naïm Sliti (Dijon) et Bassem Srarfi (Nice). Sept joueurs, ce sont seulement deux de moins que l'équipe de France (neuf) et autant que le Sénégal, deuxième équipe très tricolore de ce Mondial russe.
L'Angleterre, garantie 100% Premier League. L'Angleterre est quant à elle la seule équipe de ce Mondial dont l'intégralité des joueurs évolue au pays. Les 23 éléments retenus par le sélectionneur et ancien joueur Gareth Southgate sont tous pensionnaires de Premier League. Le club le mieux représenté est Tottenham, avec cinq éléments : les défenseurs Danny Rose et Kieran Trippier, les milieux Dele Alli et Eric Dier et enfin l'attaquant vedette et capitaine Harry Kane. Viennent ensuite les deux clubs de Manchester, United et City, tous deux représentés par quatre joueurs. Mais n'allez pas croire qu'il y a des inimitiés dans cette équipe. "Nous sommes tous de bons amis. Ce n'est pas comme s'il y avait des petits clans. Cela se voit à l'entraînement, où on peut plaisanter, et tout se passe très bien", a insisté vendredi dernier le milieu de terrain Ruben Loftus-Cheek, qui était prêté la saison dernière par Chelsea à Crystal Palace.
Tunisie, pionnière en attente de bis. En 1978, la Tunisie a marqué l'histoire en devenant la première équipe africaine à remporter un match de Coupe du monde. C'était face au Mexique (3-1), à Rosario, ville de naissance de Lionel Messi. Malheureusement, cela reste à ce jour la seule victoire des Aigles de Carthage dans la compétition. Depuis, ils ont enchaîné quatre matches nuls et sept défaites, manquant la qualification pour le deuxième tour (en 1978) ou les huitièmes de finale (en 1998, 2002 et 2006) à chacune de leur participation.
Les Anglais sensibilisés à la cyber-sécurité. Les joueurs de la sélection anglaise ont préparé la Coupe du monde à fond. En plus des traditionnelles séances tactiques ou vidéo, ils ont également suivi une formation pour se protéger contre d'éventuelles attaques informatiques. Selon le Daily Mail, des logiciels de protection informatique ont été installés sur les smartphones et autres appareils électroniques des joueurs, ne pouvant être supprimés qu'à leur retour au Royaume-Uni. Les joueurs ont également été invités à ne pas se connecter à leurs comptes bancaires, et à éviter toutes activités en ligne susceptibles de faire l'objet d'un piratage. Ces mises en garde interviennent dans un contexte diplomatique tendu entre la Russie et le Royaume-Uni après l'empoisonnement de l'ancien agent Sergueï Skripal et de sa fille, dont les autorités britanniques accusent Moscou d'être responsable.