La Russie a un pied et quatre orteils en huitièmes de finale. Le pays hôte a pris le dessus sur l'Egypte (3-1) pour remporter un deuxième succès de suite dans le groupe A de la Coupe du monde, et s'ouvrir du même coup les portes du prochain tour. Les Russes, bousculés en première période, ont ensuite déroulé et inscrit leurs trois buts en un peu plus d'un quart d'heure au retour des vestiaires, avec des réalisations de Fatih contre son camp (47e), Cheryshev (59e) et Dzyuba (62e), dans la formidable ambiance du stade Krestovski de Saint-Pétersbourg.
Mohamed Salah, de retour à la compétition après sa blessure en finale de la Ligue des champions avec Liverpool, a provoqué et transformé un penalty (73e) mais n'a pas pu empêcher la défaite des "Pharaons", la deuxième de suite après celle concédée face à l'Uruguay (1-0). Avec 6 points, la Russie, vainqueur 5-0 en ouverture de l'Arabie saoudite, pourrait être qualifié mercredi si l'Arabie Saoudite ne domine pas l'Uruguay lors de l'autre match du groupe A. L'Egypte, avec 0 point, est quasiment éliminée.
Cheryshev superstar. La première période n'annonçait pourtant pas un tel dénouement. Les Russes, d'abord timides, ont même été dominés par les "Pharaons", qui ont obtenu deux grosses occasions contre une seule pour la "Sbornaya". Tout a pourtant changé au retour des vestiaires, dans la foulée d'un but contre son camp du malheureux Fatih, qui a inexplicablement taclé la balle dans ses propres filets sur une frappe ratée de Zobnin (47e).
Les "Pharaons", abattus par ce coup du sort, ont alors totalement craqué. Cheryshev, déjà auteur d'un doublé contre l'Arabie, a inscrit son troisième but de la compétition, lui permettant par la même occasion de rejoindre Cristiano Ronaldo en tête du classement des buteurs (59e). Trois minutes plus tard, Dzyuba a définitivement tué tout suspense en fusillant le gardien égyptien, dans la surface, après un petit pont sur un défenseur (62e). Le penalty de Salah, loin de sa meilleure forme après sa blessure, n'y a rien changé. Si inquiétante depuis des mois, la Russie a d'ores et déjà réussi "sa" Coupe du monde. Elle peut désormais se prendre à rêver.